230th FIELD ARTILLERY BATTALION |
Le
26 aôut le battalion se déplaçait vers une nouvelle région. Les ordres
étaient de traverser la Seine, de soutenir les 117th et 119th d’infantry,
d’élargir la tête de pont des berges nord de la Seine jusqu'à l’Oise .
Le
27 le battalion traversa la Seine à
Mantes Gassicourt où un pont avait été construit avec des barges reliant ainsi
les deux berges. Le battalion occupa une position le long du fleuve à Limay. Le major Raymond I
Clement en profita et partit pêcher avec une antenne de radio un morceau de
ficelle et une épingle tordue. Muni de cette façon il n’avait aucune chance de
prendre un poisson. Le lendemain 28 Août le battalion se déplaçait sur deux
positions le long des rives nord de la Seine. Les reconnaissances apprirent
qu’un secteur était miné et balisé avec des panneaux représentant des têtes de
morts avec l’inscription "Achtung minen". Un peu plus tard dans l’après midi
les batteries A et B se déplaçaient sur des positions à Hardicourt et près de
Meulan. Ces deux positions n’avaient pas été reconnues et avaient une très
mauvaise vue sur la région. Les
canonniers durent utiliser un angle de tir très haut. L’artillerie ennemie
nous envoyait des obus de 150mm qui atterrissaient dans le fleuve juste derrière
les jardins des habitations. Le jour suivant la situation ne s’était pas
améliorée. A présent le battalion était en support direct avec le 120th
d’infantry. Toutes les reconnaissances qui se déplaçaient dans Meulan,
rencontraient des civils qui criaient "vive l’Amérique", les petits garçons hurlaient "des
cigarettes pour papa". L’infanterie progressait le long des bords des routes
sur lesquelles l’artillerie circulait. Des camions étaient stationnés ici et là
devant l’infanterie alors que le battalion prit position dans un verger près
d’un village. Charlie de Verify (Co C
du 743rd Tank Bn) changeait d’emplacement. Able et Baker
(Co A et B)se déplaceront plus loin un peu plus tard. Après que les troupes de reconnaissance aient
nettoyé le village, nous l’occupions. Certains d’entre nous allèrent nager dans
la piscine de la propriété privée. La propriétaire nous racontait que les
bombardements avaient été terribles. Nous lui expliquons que nous prenions sa
maison comme point de base. Ici comme dans beaucoup d’endroits les civils s’étaient
réfugiés dans des grottes souterraines.
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