…..Nous
balayions le Nord jusqu’à Louviers où se dirigeaient les allemands qui
désiraientrejoindre leur patrie et au
Sud d’Evreux jusqu'à la Seine à Mantes Gassicourt. Le 28 août nous traversions
la Seine à Mantes et nous nous dirigions vers les berges Nord de la Seine
àl’Ouest
de Paris d’où nous pouvions
apercevoir la tour Eiffel à l’horizon. Paris venait
d’être libéré par lui même. Le principal problème du moment était le manque de
carburant et de nourriture. Nous nous demandions parfois si nous n’avions pas
été un peu trop généreux en
répondant aux cris de "des cigarettes pour papa et des
bonbons pour maman".
Nous étions ébahis par l’accueil "hystérique" donné aux troupes de
l’armée de
libération dans chaque ville ethameau. Les demoiselles nous embrassaient franchement et au passage de nos véhicules
nous étions bombardés avec des pommes, des fleurs et d’une ou deux bouteilles
de vin. Soudain tout devint sérieux quand on passa à Beaumont où l’on
bivouaqua. De là nous partions pour un long périple vers la Belgique.