MORTAIN

 Du 6 au 12 août 1944

 

La bataille de Mortain est très certainement un des hauts faits  d’armes de la seconde guerre mais aussi un des plus méconnus. Le général Omar Nelson Bradley surnommera la 30th ID "le Roc de Mortain"

 

  Carte de Mortain
 
Contre-attaque allemande de Mortain.

 

 

Récit d’après les archives américaines du 120th infantry régiment, référence « NND735017 »

Du 6 au 12 août 1944 le 120th infantry régiment participa à la plus dramatique mais cruciale bataille de la seconde guerre mondiale.

 

5 août

A 20h 24mn, ce jour, le 120th IR se déplace du voisinage de Tessy s/vire à Percy route qui mène à Mortain. Il a été rattaché au  120th régiment, une unité du 230th Field  Artillery  Bn, la Company  « C » du 105th Engineer Bn, la Company « A » du 823th Tank Destroyer, et un peloton de reconnaissance .

6 août

Mortain Hill - Côte 314

Arrivé à Mortain dans la soirée du 6 le colonel  Hammond . D . Birks  ( Cdt du 120th ) s’entend dire par le responsable du 18th IR (1st division) que tout était calme, même les hôtels de la ville étaient ouverts. Le 120th d’infantry était venu pour relever le 18th d’infantry et comme le secteur semblait tranquille, il avait été décidé de faire la relève à la lumière du jour. Mortain se situait dans une vallée à la base d’une colline. La colline (Hill 314 ) se situait immédiatement à l’Est et au Nord- Est de la ville. Le colonel Birks  fut informé que cette colline était stratégique et le colonel Smith  du 18th d’infantry lui indiqua que cette colline devait être tenue coûte que coûte. Les restes du 230th Field Artillery Bn passèrent à Téssy /vire à 1h30mn puis furent rassemblés à 10h prés de Mortain parcourant environ 46 miles  et  fermant ainsi le secteur. C’était au  2nd battalion et à la Company « K » du 3rd  battalion  du Lieutenant colonel Eads .G .Hardaway  qu’avait été donné le commandement de Mortain Est. Son poste de commandement (CP) se situait dans un hôtel de la ville (l’hôtel de la poste). Au Nord-Ouest de la ville une autre colline  de grande importance (Hill 285) se situait à la «Roche Grise » à environ 2 miles. Durant la journée, on entendait les combats à proximité de cette colline. Le 3rd battalion moins la Company « K » était placé en réserve sur les hauteurs Ouest de Mortain dans les environs du CP du régiment  .     

La relève des  positions du 18th d’infantry avait été faite durant la journée. Le Lt colonel Hardaway  estimait que l’ennemi était en force au Nord Est de Mortain et que le danger viendrait de cette direction. Le colonel Birks fait installer des barrages routiers sur toutes les routes menant à Mortain. Deux pelotons de Destructeurs de chars défendaient la route principale à L’abbaye Blanche au Nord de la ville tandis qu’un autre peloton était placé en réserve dans Mortain.

Vue  aérienne de Mortain après les combats.

 

3rd Battalion  

Le 6 Août à 15h45mn, le 3rd battalion moins la Company  « K » était positionné à Barenton  pour soulager la Task Force X qui était constituée d’une Company d’infantry et d’une Company blindée. La Task Force X avait pris la ville mais avait des difficultés à la tenir. A 22h la colonne se déplaçait , mais elle fut attaquée par 9  FW 190 armés de rockets. Quatre camions (GMC) furent touchés et firent 53 victimes dont 5 tués. Le battalion se dirigea vers le Sud-Est soit environ 16 miles. Les pelotons I et R du régiment suivaient la marche derrière les troupes de reconnaissances, une fois arrivés en vue de Barenton les pelotons rejoignirent  le régiment. A ce moment précis, il  était devenu  évident que la Task Force X  avait été  mise hors de la ville et qu’il était impossible de la reprendre avant la nuit. La Company « L » était en position  sur le coté Nord de la ville de Barenton tandis que la Company « I » occupait une position à droite. Le 7 Août à 0h30mn du matin, un peloton de la Company « I »  et un peloton de la Company « L » avançaient sur Barenton. La Company « L » coupait la route au Nord de la ville tandis que la Company « I » accomplissait une mission similaire au Sud de la ville. Les combats intenses continuaient jusqu’au petit jour. Malgré l’obscurité les pertes ennemies étaient sévères bien que nos propres pertes étaient importantes. La ville fut prise tôt le matin par deux Company de fusiliers. La jonction se fit avec la Task Force X  et le battalion établissait des barrages routiers autour de la ville. Durant les combats la Task Force X avait été réduite à une petite Company et quelques tanks, tandis que 24h plus tard les forces ennemies étaient réduites à une petite section. Au matin du 8 Août une ambulance chargée de blessés était envoyée de Barenton à Mortain, sur son l’itinéraire l’ambulance fut stoppée par les allemands. Ceux-ci remettaient deux de leurs blessés à l’ambulance et la renvoya à Barenton. Le personnel du quartier général, les cuisiniers ainsi  que les hommes chargés du transport des munitions creusèrent des trous pour protéger les arrières  du 3rd battalion. Le lendemain 9 août  les blindés du combat command « B » de la 3rd armored division étaient aperçus  sur les arrières du battalion. Le battalion fut rattaché au combat command « B » car il attendait  de celui-ci du ravitaillement. Les barrages routiers purent être renforcés et le Sud de Barenton conquit. Le 9 Août le 3rd battalion s’était emparé des hauteurs à 3 miles au Sud de Barenton ce qui fournissait pour la 3rd armored division un excellent plongeoir. Le (CP ) du battalion était envoyé à deux miles au Sud de la ville. Il fut rassemblé afin de préparer une attaque, mais tard dans l’après midi, les plans furent changés, les ordres furent de couper les routes à l’Ouest et au Sud- Ouest de Barenton. L’attaque de nuit  fut exécutée avec des pertes très légères par la Company « L » et l’ennemi dut reculer ce qui permit de renforcer les barrages routiers. Durant les combats l’ennemi perdit un blindé. Le 10 Août au matin les ordres furent de prendre les hauteurs Est et Sud pour protéger le flanc droit de la 3rd Armored Division mais un contre ordre annula le précédent avant que celui-ci ne soit exécuté. A présent les ordres furent d’attaquer au Nord et à l’Ouest de Barenton. Les hauteurs, qui étaient l’objectif, furent atteintes en une heure, aussitôt les ordres furent  d’attaquer avec une préparation d’artillerie plus loin vers l’Ouest au Sud de Mortain. Avant l’exécution de cet ordre, le battalion fut soulagé de cette mission et envoyé au Sud – Est de Barenton. Une ligne de défense était  établie, des patrouilles étaient organisées et des barrages routiers établis. La mission originale qui était de protéger le flanc de la 3rd Armored Division  était finalement exécutée lorsque l’obscurité fut tombée. Pendant 48 heures la position du CP du battalion ne changea pas, cependant les troupes ennemies attaquèrent dans un cercle autour du CP. L’artillerie ennemie était très intense un coup direct sur un camion de munitions mit le feu au véhicule, mais l’action rapide des hommes à décharger les munitions empêcha  une explosion meurtrière. Le 13 août le 3rd battalion moins la Company « K » rejoignit le régiment (120th) et apprit les événements de la colline « 314 » à Mortain durant la semaine passée.

 

La lutte à Mortain

Near Mortain Aug. 11th, 1944
Pfc. Paul J. Green, N. Hollywood, CA, Co. D, 117th Infantry Regiment, 30th Inf. Div. gets nourishment from "K" rations in front of his foxhole dugout.

Lundi 6 Août

Depuis son départ  le 3rd battalion protégeait  le flan Sud du régiment (120th). La Company « C » du 1st battalion et le 3rd battalion avaient pris position près du « CP » du régiment (120th). Alors que le colonel Birks était encore dans Mortain, l’aviation amie bombarda par inadvertance la ville causant de gros dégâts.

Mardi 7 Août

A 1h 25mn à l’Est du command poste (CP) du 2nd  battalion se fit entendre le bruit d’une fusillade. Cinq minutes plus tard, une forte attaque allemande frappait les secteurs Sud et Sud Est de la ville. L’ennemi bien renseigné utilisait des méthodes d’infiltrations en contournant nos positions. Les troupes du Lt colonel Hardaway (2ndBn) étaient fortement engagées. A 2h50mn le colonel Birks envoyait en renfort la Company « C » du 1st battalion afin de reconduire l’ennemi en dehors de la ville. Le Lt colonel Hardaway gardait auprès de lui un peloton et envoyait le reste de la Company « C » au barrage routier Sud, mais elle fut incapable de remplir sa mission. Vers 2h une autre attaque de l’ennemi avait eu  lieu à un barrage routier au Nord de la ville. Les combats furent féroces et à 3h45mn le Lt colonel Hardaway fit savoir que les allemands avaient pris la colline clé (hill 314)  à  l’Est de la ville. Le colonel Birks  envoya la Company  « G » en renfort. Dans Mortain le Lt colonel Hardaway informa  le poste de commandement du régiment que des tanks, des véhicules blindés  et de l’infanterie entraient dans la ville mais qu’il n’ avait avec lui qu’un peloton de la Company « C » et qu’il ne pouvait plus rien faire pour le moment. L’ennemi s’était infiltré dans la ville où se trouvait le « CP » du 2nd battalion ainsi que sur la colline à L’Est. En attendant le régiment avait envoyé les pelotons I et R  au Sud sur la ville de Romagny afin d’étudier le terrain. Alors qu’ils atteignaient Romagny ils furent attaqués par des allemands embusqués, seul deux véhicules purent s’échapper. Un peu après 7 heure, le Lt colonel Hardaway informa le colonel Birks qu’il était urgent de le faire sortir de Mortain. Une Company du 117th d’infantry qui se situait  à  2 miles devait essayer de rejoindre les troupes sur la colline (314). Quelques heures plus tard, le Lt colonel Hardaway lança un appel  à la radio indiquant qu’il lui avait été impossible de rejoindre ses hommes sur la colline, mais n’indiquait pas sa position. Avec lui se trouvait le Major Gardner .S .Simes son exécutif officier, le captaine Anthony son S2, le Lieutenant  Guy .B .Hagen son officier des communications et quinze hommes de la Company du headquarters du 2nd battalion. Ils étaient éloignés des hommes de la colline et ne pouvaient communiquer qu’ avec modération  les batteries de leurs radios étant très faibles. Tard dans la journée le 2nd battalion  du 117th d’infantry moins la Company « G » atteignit enfin le voisinage du régiment (120th). A leur arrivée l’ennemi attaqua le flanc Sud du régiment et occupa la ville de Mortain. Bien que le soutien sur notre flanc droit était important le colonel  Birks décida d’envoyer le 2nd battalion du 117th d’infantry moins les Company  F et G  soulager le 2nd battalion  du 120th d’infantry dans Mortain. A  23 heure, huit tanks arrivèrent  pour nous aider à  rejeter l’ennemi, quatre de ses tanks sous les ordres du colonel  Lockett (117th) accompagnèrent  notre groupe. La Company « F » du 117th d’infantry reçut  les quatre autres tanks, et fut  envoyé sur notre flanc droit avec pour mission d’attaquer l’ennemi le long de la route de Neufbourg et Romagny. Le colonel Lockett ne put s’approcher que de la périphérie Ouest de Mortain mais cela permit de contrôler l’ennemi et  le barrage  routier à  l ‘Abbaye Blanche.  Certains hommes de la Company « C » et de la Company « F » réussirent à briser l’encerclement allemand dans Mortain et à rejoindre le colonel Lockett. Le groupe qui devait prendre la ville de Romagny rencontra une très forte opposition et ne put  prendre la ville. A ce moment précis nous étions sûr que  les allemands avaient lancé une grande offensive vers la mer à Avranches. Le point crucial était Mortain et leur intention était de séparer les forces Américaines et les forces Britanniques. Cette opération aurait pu être fructueuse car il n’y avait que 18 miles pour atteindre Avranches. Durant la bataille nous étions opposés aux meilleures troupes Allemandes parmi lesquelles la 2e SS Panzer Division, la 17e  SS Panzer  Grenadiers, et la leibstandarte SS Adolf Hitler .

Le 7 Août  fut  le jour le plus mouvementé, nos positions étaient bombardées successivement et approximativement par l’aviation amie et ennemie. Tout  notre secteur était bombardé par l’artillerie allemande mais à 14h35mn le  feu se concentrait sur la position du CP du régiment. A 15h07mn deux tanks ennemis se présentaient à environ 250 yards, un de deux tanks était touché par le bazooka du PFC Joe .O . Shipley un opérateur téléphonique du quartier général du régiment. Le 1st battalion signalait qu’il avait détruit 7 tanks dont 1 Mark VI et 6 Marks IV ainsi que 2 half tracks. Son artillerie qui était au barrage de l’abbaye Blanche revendiquait la destruction de 6 tanks  et 5 autres partiellement  13 autres véhicules étaient mis hors de combats. A la fin de la journée nos unités étaient séparées  en petits groupes, leurs contrôles et les communications étaient extrêmement difficiles. Durant la journée le 2nd battalion  ne fut  pas le seul à être mis hors de combat, le 3rd  battalion s’était retrouvé dans les mêmes  circonstances prés de Barenton. Toutefois les Company « K et E » ainsi que quelques éléments des Company « G et F » occupèrent  la colline clé 314, à l’exception d’une partie routière sur la pente Sud Ouest. Malgré la très forte pression exercée sur eux par l’ennemi ils se défendirent  avec courage et purent  tous rester  en contact . 

 

Mardi 8 Août

 

A 1h30mn, l’ennemi attaqua farouchement le 1st battalion dans les environs de la colline « 285 » utilisant de l’infanterie soutenue par 8 tanks. A 5 heure, notre artillerie frappa l’ennemi et à 6h15mn celui-ci arrêta son offensive et ses tanks firent demi-tour. A 8h15mn la Company « B » fut sauvagement attaquée par des lance- flammes et des tanks mais, grâce à son audace elle parvint à mettre hors de combat plusieurs tanks et captura un lance -flamme. Un message du Lt colonel Hardaway (qui était dans Mortain et complètement isolé de ses hommes) fut reçu à 9h15mn indiquant que sa radio sera ouverte encore quelques minutes tant que ses batteries le permettraient.  A 11h du matin, une partie du 2nd battalion sur la colline 314 demanda par la radio, des batteries, de la nourriture, des médicaments et des munitions. On apprit que l’ennemi utilisait nos Jeep dans la ville de Mortain. Malgré de féroces combats nos hommes tenaient leurs positions, et les observateurs les Lts Weiss et Bartz faisaient un travail exceptionnel permettant à notre artillerie de désorganiser l’attaque allemande. Le bombardement sur la position du CP du régiment se poursuivit toute la journée mais à 17h30mn ce bombardement devint si intense qu’il devint urgent de changer d’emplacement afin d’éviter un nombre important de victimes . Le Major « S4 » James .J. Bynum fut tué durant la journée, son successeur le Capt Layton .C .Tyner sera  blessé dans les heures qui suivirent.

Mercredi 9 Août

A 14 heure la colline « 285 » fut entièrement aux mains de la Company « A ». Pendant l’engagement le 1st battalion rapporta qu’il avait observé que l ‘ennemi portait des uniformes américains. Le WOJG  Percy .E. Dempsey  (120th) affirma que plusieurs officiers et membres des cuisines du régiment furent  blessés.Vers 18h 20mn un épisode dramatique eut  lieu. Un officier allemand accompagné par un de ces hommes approcha avec un drapeau blanc des positions de la Company « E ». D’une façon formelle et très militaire il s’adressa  au Lt  Elmer .C .Rohmiller (cie E) et  au SGT  William .l. Wingate  (cie G) . L’allemand annonça  qu’il était officier « SS » et qu’il offrait aux américains une capitulation honorable. Il expliqua  que les allemands connaissaient exactement qui nous étions ( 2nd Battalion  120th IR  30th ID), que nous étions encerclés et qu’il avait fait prisonnier le Lt Pike et un général à une étoile. (Les allemands avaient confondu l’insigne du Lt colonel Hardaway  pour une étoile).Après la capture du Colonel Hardaway le 30th Signal Company mit en place de nouveaux codes. Les  allemands donnèrent  aux américains un ultimatum indiquant qu’ils devaient se rendre avant 20 heure. La requête  fut refusée sur place mais elle fut  transmise au Lt  Ralph  Kerley (cie E). Réponse « Les hommes ne capituleront pas ils combattront jusqu'à la dernière cartouche et lorsque les munitions seront épuisées ils se battront a la baïonnette qu’ils casseront  dans le ventre des allemands. «Durant la nuit les allemands attaquèrent avec des tanks les positions tenues par la Company « E ». Arrivés sur les premières lignes les allemands crièrent «capitulation, capitulation ». Bien entendu l’ordre fut ignoré et après le raid l’ennemi fit  demi tour. Au même moment le 1st battalion était en  difficulté sur hill 285.

Lieutenant Ralph.A.Kerley - Cdt.cie."E"

Jeudi 10 Août

A 11 heure l’attaque fut repoussée mais l’ennemi occupait toujours la colline. Dans la journée des avions « C47 » américains survolèrent la colline « 314 ». tenue par le 2nd battalion pour lâcher de la nourriture. Les allemands qui se trouvaient sur la colline récupérèrent  la moitié du ravitaillement, l’autre moitié fut récupérée par nos hommes, qui purent ainsi recevoir chacun deux repas composés de rations « K ». A 22h 40mn le 230th Field  Artillery Bn  nous  ravitailla  en produits médicaux  à l’aide d’obus fumigènes dont on enleva le produit et que l’on remplaça par des boites de médicaments. Le plasma ne résista pas à l’impact mais les bandes de pansements et une partie de la morphine que l’on avait pu récupérer permirent  d’apporter les premiers soins aux hommes blessés.

Mise en place de médicaments dans un obus de 155mm.

 

Hôpital de campagne de Mortain.

Vendredi 11 Août

Un parachutage de nourriture échoua, toute la cargaison arriva dans les lignes allemandes. Durant la nuit la 35th Infantry division arriva dans nos premières lignes part notre flanc droit.

Trois jours au paravent le 1st battalion attaqua l’ennemi à partir de Romagny afin d’atteindre Mortain  mais  pendant la nuit de ce vendredi  il était toujours à la périphérie de Romagny.

 

Samedi 12 Août

Le 320th Infantry Régiment prit enfin contact avec la Company « G », il donna les premiers soins aux blessés, les évacua et apporta du ravitaillement aux hommes. A 13 heure, le 1st battalion du 119th d’Infantry releva la position. Lors de la relève le nombre des hommes (morts, blessés, disparus, ) restés sur la colline était le suivante :

Company « K » 3nd Bn 100 hommes
Company « F » 2rd  Bn 8 hommes
Company « C » 1st  Bn  24 hommes  
Company “G “    2rd Bn 103 hommes
Company “E”   2rd Bn 100 hommes  
Company “H” 2rd Bn 18 hommes
Anti Tank Company (120th)     4 hommes  
Company des Canons (120th)   5 hommes  
823 nd Tank Destroyer Bn   8 hommes
230th Field  Artillery   Bn   6 hommes

Pendant leur séjour sur la colline 314 les hommes s’alimentèrent comme ils le purent avec des pommes de terre, du choux et des poulets. Des civils français qui vivaient sur la hauteur leur donnèrent un peu de lait mais cela fut très insuffisant  pour soutenir les blessés.

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Récit sur une position HEROÏQUE

Pour le colonel Birks les facteurs essentiels de la victoire furent : le refus de  la capitulation offerte par les allemands et  l’efficacité de notre artillerie. Cela fut possible parce que les observateurs les Lts Robert.L.Weiss et  Charles.A.Bartz étaient avec les unités sur la colline et purent suivre les mouvements de l’ennemi. Toutes les tentatives d’attaques des allemands rencontrèrent une riposte instantanée de nos armes. Les communications  radio avec le quartier général furent constantes avec les Lts Joe Reaser commandant la Company « K » et Ralph Kerley commandant la Company »E ». Les communications avec le Headquarters se firent toute les 10 minutes de jour comme de nuit, et avec l’artillerie quand un feu urgent était nécessaire. Le Lt Reaser fit lui aussi un excellent travail en ajustant le feu de l’artillerie par l’intermédiaire du Cpt Ezekial Glaser le S3 du régiment qui donna les informations nécessaires à la Company des canons .

Le barrage routier qui était établi à l’abbaye Blanche a aussi été un facteur déterminant dans notre réussite il était constitué des unités suivantes :

1st Platoon Company « F » ( Lt Tom.F.H.Andrew) (120th )

1st Platoon Company “A” (Lt Thomas Springfield) 823rd TD Bn

1st Platoon AT Company (Lt Sidney Eichen) 120th

1st Mortar et 1st Machine Gun Section . Company “F”

Le nombre d’hommes occupant cette position était de 150. Le Lt Andrew qui était le commandant du barrage routier estimait à au moins 60 véhicules ennemis détruis par son groupe, dont beaucoup avaient été mis hors de combats par les canons des Tanks Destroyer lui étant rattachés. Cinq routes convergeaient sur cette position une au Nord -Ouest, une au Nord-Est, une à l’Est, une au Sud-Est, et une autre au Sud celle-ci était l’itinéraire principal pour l’approvisionnement de la position. Le barrage routier s’étendait approximativement sur 200 mètres, l’ennemi approchait en force par le Nord-Est et le Nord-Ouest. Sur l’une des routes 24 véhicules ennemis de tous types avaient été frappés par les hommes du barrage qui de leurs positions leur avaient signés leurs arrêts de morts. La plus part des véhicules étaient détruits mais durant la nuit les allemands sont revenue en récupérer  quelques uns . Durant la nuit du 8 au 9 Août l’ennemi réussissait à atteindre le poste de commandement du 2nd battalion et capturer tout son personnel ainsi que l’aumônier le Cpt Gunnar .J.Teilman .JR . et la moitié de la Company « C » du 105th Engineer. Dans la matinée, nous avons constaté que l’ennemi n’avait pas détruit les équipements et les véhicules situés dans le poste de commandement mais qu’il avait été obligé de disparaître avec les prisonniers quand une patrouille venu de l’arrière de son flanc gauche lui tomba dessus. Un allemand a été retrouvé mort à côté d’une roue de jeep en essayant, très certainement de conduire le véhicule. Six hommes de la Company « G » atteignaient la 35th Infantry division à Bion, après que leur platoon ai été envoyé au barrage routier au Sud de Mortain et qu’ils avaient été encerclé par les allemands supérieur en nombre.

 

Captain Reynold . C. Erichson

Le Captain Erichson commandait la Company “F”,  il rapporta que le 2nd battalion se déplaça sur ses positions au carrefour des trois routes le 6 août. A trois heures du matin, les communications avec ses positions furent coupées, le feu faisait rage dans Mortain,  suite aux  bombardements de la veille. Après avoir envoyé un officier sur la position située au Sud de la ville, il fit un rapport à son commandant de battalion (Hardaway) pour avoir des instructions.

Depuis les allemands semblaient s’être infiltrés au Sud. Le Lieutenant colonel Hardaway et la Company « C » les rejetèrent. Le Captain Erichson avec un peloton grimpa sur la colline (HILL 314) pour maintenir le contact entre les Company « E » et « K ». Le temps ce matin était brumeux et sombre. Après avoir gagné les hauteurs, il se dirigea vers le Nord en empruntant une piste qui le conduisit  sur une position de la Company « K ».

« Nous marchions tout droit sur trente allemands, mais nous ne pouvions les voir, à cause du brouillard. Mes éclaireurs étaient si prêts de nos ennemis, qu’ils auraient pu se toucher entre eux. Les allemands tirèrent sur nous avec des armes automatiques, je sautai par dessus une haie et tentai d’établir avec mon peloton une défense active ».

Le Captain Erichson se déplaça alors vers la Company « G » où il put appeler son commandant de battalion (Hardaway) pour l’informer de la situation. Pendant ce temps, les allemands rentraient en force par le Nord de la ville. Le Captain Erichson sous le feu de l’ennemi tentait de rejoindre le lieutenant colonel Hardaway, qui essayait lui même de joindre le haut de la colline avec les hommes de la Company « C ». Pendant qu’il procédait à cette mission, les allemands entraient dans la ville par trois côtés, si bien que la fuite n’était possible que par l’Est. Cela signifiait que le colonel Hardaway et ses hommes seraient forcés de monter sur la colline pour atteindre la position de la Company « G ». Cette position devenait intenable, à cause des coups directs de l’artillerie allemande. Finalement, tout le groupe se déplaça vers le Nord pour rejoindre la Company « K » qui occupait une position défensive. La défense de la colline était la suivante : la Company « K » au Nord ; la Company « C » au Sud et les restes de la Company « G » tenaient les positions à l’Est et à l’Ouest. Les Lieutenants Irby et Hagen deux membres du 2nd battalion annonçaient qu’à deux heures du matin, les allemands entraient dans la ville. A neuf heures, l’ennemi pénétra dans le bâtiment qui abritait le poste de commandement. Le groupe fit une tentative pour sortir et rejoindre les hommes en haut de la colline. Ils avaient parcouru environ quatre cents mètres quand le feu de l’ennemi les força à se réfugier dans une maison où à peu près vingt neuf hommes durent rester deux jours et trois nuits. Le matin du troisième jour, les allemands découvrirent la maison, défoncèrent la porte d’entrée et firent un prisonnier tandis que les autres faisaient une tentative pour rejoindre les hommes en haut de la colline.

Cependant, l’ennemi contrôlait tous les secteurs entre la ville et le sommet de la colline. Les allemands encerclaient les hommes qui malgré tout résistaient fortement, la plupart d’entre eux furent faits prisonniers dont le Lt Colonel Hardaway, le Major Simes ,Cpt Anthony , Lts Pike et Lee du 230th Field Artillery Bn. Les Lts Irby et Hagen, le Tec 5 Martin Murphy, T /Sgt Hodges  réussirent a échapper aux allemands ainsi que deux hommes du Tank Destroyer Bn . Ils se cachèrent dans un champ de blé pendant une journée et durant la nuit ils s’approchèrent d’une grange qui servait d’hôpital  aux allemands. L’ennemi soupçonna leur présence et fit sortir tous les patients de l’hôpital. Résultat aucun américain ne fut découvert nos deux hommes s’étaient cachés sous le plancher du bâtiment. Durant leur séjour les fugitifs avaient pu rassembler quelques carottes et radis d’un jardin tout proche. Le vendredi ils étaient devenus très affamés ils décidèrent de contacter un français qui travaillait sur le plancher du bâtiment. Il leur apporta de l’eau mais ne put leur obtenir de la nourriture. Les bombardements avaient été incessants dans le voisinage de l’hôpital mais le samedi matin une bombe au phosphore mit le feu à la grange. Les deux hommes décidèrent de tenter leur chance afin d’obtenir de la nourriture de l’hôpital. A leur première tentative ils réussirent à prendre deux bocaux de confiture, à la seconde un jambon cru six pains des bonbons et encore quatre bocaux de confiture. Le même jour à 11 heure une avant garde de soldats américains approchait de l’hôpital. Quand ils sortirent de leur repaire la première personne qu’ils rencontrèrent fut le Colonel Birks commandant le 120th d’Infantry qui marchait devant ses troupes.

Précision du S/Sgt Forrest.E .Hodges Co H par son fils Charles

J’étais  (S/Sgt Forrest.E.Hodges) dans un petit groupe à la base de la colline 314 proche de la petite chapelle. Des officiers consultaient  une carte  pour résoudre un problème. Je leur demandais s’ils voulaient que je recherche  un peu plus haut sur la colline un périmetre de sécurité. L’un d’entre eux me dit qu’il reviendra à moi dans une minute. Peu de temps après,  un allemand jeta une grenade à main sur eux et immédiatement après d’autres  se jetèrent sur le groupe. Personnellement je me tenais  un peu  à l’écart de ce  groupe et décidais de courrir plutôt que de me rendre. J’empruntais alors un petit chemin de terre battue et m’attendais  à être , durant ma course ,  rejoint  par les allemands. Je me heurtais  à  une haie et sautais par dessus . C’est à ce moment que je réalisais  que d’autres camarades me suivaient. J’essayais de rester tranquille. Les allemands ne les virent pas s’échapper donc  ne les poursuivirent  pas. Après quelques minutes j’entendais des voix allemandes tout près de ma position . Je jetais un coup d’œil par-dessus la haie et aperçus  deux allemands qui creusaient un trou  à deux pas de la haie. Notre groupe se faufila vers un autre secteur et se cacha jusqu'à la tombée  de la nuit. De là nous decidions de rejoindre la grande église qui se trouvait sur la route principale de la ville. Durant la nuit on se déplaça dans sa direction mais une fois en ville on s’aperçut  qu’à chaque coin de rues étaient positionnés des groupes d’allemands qui discutaient entre eux. Malgrés tout on décida de poursuivre jusqu'à l’église. Dans l’obscurité nous progressions entre les groupes d’allemands sans se faire remarquer. Lorsque nous atteignions la rue principale un bâtiment était en feu,  c’est à ce moment que les allemands nous aperçurent. Ils commencèrent à nous criéer  dessus en nous chassant. Nous montons sur les cotés  de la route et partons  en courrant loin des allemands. Dans un endroit plus calme nous avons pu remplir nos casques d’eau pour le restant de la journée. De ce point on se dirigea  vers la colline 314. Nous rentrons dans une grange et montons au grenier puis nous nous recouvrons  de foin.Un peu plus tard un agriculteur français vint à plusieurs  reprises  à la grange pour prendre du foin pour ses vaches. Au cours d’un de ses voyages nous décidons de nous découvrir et nous nous  retrouvons face  à lui. Le pauvre homme en fut éffrayé.  Nous essayons d’obtenir auprés de lui de la nourriture et de l’eau. Nous  lui en sommes très reconnaissant . Depuis le grenier on pouvait apercevoir les lignes  américaines qui avançaient vers la grange. Notre artillerie avait pris pour cible la ferme dont dépendait la grange. Un obus incendia la maison qui servait d’hôpital et qui se trouvait dans la même cour  que la grange. Nous avons décidé que deux hommes partiraient à  l’hôpital chercher de la nourriture .  Je fus l’un d’eux .  Nous trouvons un jambon cru que nous n’avons pas  pu  manger , les autres aliments que nous avions trouvé nous rendirent malades parce que nous n’avions pas manger depuis 6 jours. Plus tard les lignes américaines nous ont rejoint  et nous avons pu reintégrer nos unités.

S/Sgt  Forrest E Hodges.
                     

              S/Sgt Forrest E Hodges                                                      Forrest E Hodges


Les hommes qui occupaient la colline 314 avaient creusé des trous pour se protéger de l’artillerie allemande provenant de l’Ouest de Mortain. Ils utilisaient le terrain qui était fortement incliné, ils purent se protéger derrière des rochers et à  l’intérieur d’un sous  bois très dense. Ils contrèrent tous les assauts des allemands avec leurs fusils, leurs grenades, leurs bazookas et leurs mitrailleuses. Les communications du régiment avec le headquarters du battalion se faisaient uniquement par radio. Pour leur part les allemands utilisaient toutes les armes qu’ils avaient a leur disposition, chars, artilleries, lance- flammes, fusils lance- grenades, mortiers, et armes automatiques tous types.Quand une attaque ne progressait pas ils envoyaient constamment des patrouilles. Nos hommes qui s’étaient enterrés ont tenu plusieurs heures avant de se faire relever par leurs camarades. Les blessés avaient été rassemblés au centre dans des tranchées creusées très profondément et la plupart des hommes qui étaient grièvement blessés endurèrent sans se plaindre du manque de soins. Il n’y avait pas de docteur sur la colline 314 et très peu de médicaments mais les infirmiers faisaient  des miracles. Certains blessés mouraient par manque de soins et cette situation dura jusqu’au 12 Août. L’ennemi s’infiltrait dans Mortain principalement par le Sud-Est ses blindés approchaient eux par le Nord-Est. Les allemands empruntaient les chemins et les petites routes pour entrer dans Mortain contournant ainsi nos postes de contrôles sur les principaux axes routiers. Cependant ils étaient incapables de faire passer leurs  blindés en force ce qui les conduisit malgré tous leurs efforts a l’échec. La confiance du colonel Birks commandant la colline 314 a été un élément important dans la victoire. L’ennemi devait contrôler la route principale qui desservait  la mer et Avranches. Il employait tous les moyens pour contrôler Mortain et pour déloger les hommes de la colline 314. Il encerclait  efficacement  la position afin d’éliminer l’Abbaye Blanche. Nos barrages routiers empêchaient leurs blindés d’envahir nos positions à l’Ouest de la ville. Il leurs était nécessaire aussi d’envahir la position sur hill 285 au Nord-Ouest où le 1st battalion les rejeta .

Ville détruite après la bataille

L’héroïsme des  hommes du 120th infantry combat team a Mortain est certainement un haut fait d’armes qui fut crucial pour la victoire finale. Si l’on avait accepté la capitulation offerte par les allemands nous aurions causé de grands retards dans le déroulement des plans américains. Le lieutenant Joe Reaser commandant la company « K » était secondé par les Lts Swenson ,Gossart , Richard H. Fite et Lustre. Les trois derniers officiers étaient arrivés au régiment le 5  Août  et ont été affectés à la company « K » durant la nuit. Le 6 Août à 14 heure le lieutenant Reaser et sa company  prenait ses positions sur la colline. Dans son rapport il cite « Tout était tranquille jusqu'à minuit  ou des patrouilles allemandes attaquèrent nos positions aux armes automatiques et aux lance-flammes « Reaser croyait que les deux escouades du 1st platoon avaient été capturées. Jusqu'à l’aube les allemands avaient attaqué  de tous cotés leur position faisant cinq blessés graves. Le lundi après midi le captain Erickson emmenait les company « G. F. C . et  AT sur la position et réorganisait puis consolidait les lignes de défenses et de protections. Le Lt Reaser n’avait plus quitté le CP du 2rd battalion depuis 4 heure du matin. Toute la semaine l’infanterie et les blindés allemands ont essayé de prendre la position ; Les hommes étaient sous le feu presque en continu. Le Lt Reaser complimentait les observateurs de l’artillery pour leur excellent travail qui maintenait les allemands à distance. La company des canons détruisait six batteries ennemies. L’observateur de la company contactait par radio le CP qui relayait l’information jusqu’aux battery . Notre artillery était formidable elle lâchait ses obus tout autour de la position mais jamais à l’intérieur. Notre aviation aussi était très active mais il lui était arrivée de bombarder la position de la company « K » alors que le cible était à 200 mètres plus loin. Le Lt Reaser et ses hommes avaient tenu glorieusement la position  mais il avait une sensation merveilleuse lorsque le 320th d’infantry prit contact avec la company « G » le 12 Août. Au paravent le 1st  battalion du 119th d’infantry avait relevé sa company qui eut 3 tués et 23 blessés. Beaucoup de ses hommes avaient été fait prisonniers dés la première nuit. Le Lt Reaser raconte que la première troupe amicale qu’il aperçut sur la colline était conduite par le colonel Birks accompagné d’un Français. Le Lt Ronald .E .Woody commandant la company « G » annonçait que sa position avait été infiltrée le samedi 6 Août par l’Ouest et Sud Ouest. La company de commandement  avait perdu le contact avec les hommes de la colline, leur poste de radio ne fonctionnait plus.  Le lundi matin 8 Août sur les 212 hommes qui composaient la company  il n’en restait que 100 mais malgré leur faible effectif ils luttèrent farouchement contre un ennemi très déterminé, supérieur en nombre et équipé de 88 mm. Il fallait se coucher sur le sol pour éviter les éclatements des arbres sous lesquels on avait pris position.

Les hommes devaient courir sur 150 mètres  pour se mettre à l’abri les premiers couvraient les seconds et ceux qui ramenaient les blessés. Après avoir atteint le haut de la colline ils pouvaient rejoindre les lignes de la company « K » et effectuaient une patrouille vers la company « E »  qui était située sur une autre colline au Sud-Est. Pendant la même période un 155 mm tirait sur la position empêchant ainsi le ravitaillement médical .

Dans la nuit du 6 Août le PFC  Lloyd .E. Briese  du CP du 2rd battalion s’est retrouvé isolé du platoon de l’AT pendant le combat. Armée d’un colt 45 et de trois chargeurs il rechercha sa route mais Mortain était plein d’allemands. Pendant deux jours et deux nuits il parcourut 11 miles et se réfugia dans un tunnel sous la route principale. Durant les nuits du mardi au samedi il tenta de sortir de son tunnel et dans les journées il essaya de regagner nos lignes mais un grand nombre d’allemands opéraient dans le secteur. Une meule de foin se trouvait tout prés de son refuge et il était effrayé à l’idée qu’il pourrait éternuer et ainsi révéler sa présence aux allemands. L’aviation Anglaise bombardait la route toute proche mettant le feu au foin et dispersait les allemands qui cherchaient un refuge. Durant cette période il se nourrissait de morceaux de sucre et de blé qu’il se procurait la nuit et trouva dans le tunnel un peu d’eau pour satisfaire sa soif. Le samedi matin des éléments de la 35th division passaient sur sa tête il dut attendre presque 1 heure avant d’entendre une voie américaine dans le tunnel.

Pendant l’action qui avait lieu sur la cote 285 le Lt Roy Lothner commandant la company « A » aperçut son chauffeur le PFC Mc Coy  au loin à proximité d’une haie. Lothner  l’appela plusieurs fois lui demandant de venir le rejoindre  mais à chaque fois Mc Coy lui répondait qu’il ne pouvait pas car il était prisonnier, les allemands tirèrent sur le Lt Lothner .

Les jours à Mortain étaient sinistres mais occasionnellement il nous arrivait de rire, le GI a toujours même dans les pires situations un bon mot, un surnom, un gloussement à dire ou a faire. Dans le CP du régiment le Captain observateur Eugene .F.Kruger de la company des canons était resté des heures au téléphone guidant le feu de l’artillery sur leurs cibles. Le Cpt Kruger était habitué à faire tirer 3 fois 6 obus par battery l’appel était devenu si familier que le Captain fut surnommé « donné six Kruger ».

Gare de Lison, d'où partirent les trains sanitaires.

Notes intéressant  Mortain

Le Captain Marais officier chargé des affaires civiles rattaché au 120th d’infantry informe que 60 personnes étaient dans un hôpital de Mortain ils furent évacués par le 105th Medics lorsque nos troupes entrèrent en ville. Avant l’arrivée des américains (1st division) l’hôpital  hébergeait 2000 allemands blessés .

Dans la région de Mortain est située une mine où beaucoup de français étaient venus se réfugier dont l’adjoint au maire de Mortain. Ils vivaient sur trois niveaux soit environ 100 pieds sous le sol que l’on atteignait à l’aide d’échelles en fer. Pendant cette semaine un enfant y était né. Lorsque le Captain Marais atteignit enfin ces gens ils accoururent vers lui en riant et pleurant beaucoup l’embrassaient sur les joues tandis que d’autres criaient vive la France vive l’Amérique.

Photo prise le 16 Aout 1944
De gauche à droite :
Lieutenant : Irby.B.Willie, Blackstone, Virginia
Captain : Byrn.K.Delmont, Brookings, South Dakota
Captain : Erichson.C.Reynold, Miles, Iowa
Lieutenant : Hagen.B.Guy, Hixton, Wisconsin
Sergeant : Hodge.Forrest, Dade City, Florida




Carte IGN No 1415 . Saint Barthelemy 6 aout 1944


Entretien  avec :   Colonel M Johnson Commandant du 117th d’infantry

   Major . Warren C Giles  S-2 , 117th

Major Raymond Hill S-3 , 117th

                                    Lt Colonel Robert E Frankland Commandant 1st Bn 117th

                Captain David K Easlick  S-3 , 1st Bn 117th  

                                 Lt Quinton W Robb  Cmdg  Wpns PL Co C (1ST Bn )

                Lt Robert C Spiker Excecutif Officier Co B


Contre - attaque à  Mortain 7 Août 1944 ( 1st Bn  117th Inf )

   Vers midi ce 6 aout 44 le 117th d’infantry se déplaçait dans la région de Saint Barthélémy et relevait  le 26th d’infantry de la 1st division .Le Lt Colonel Frankland commandant le 1st Battalion  avait une mauvaise impression lorsqu’il reprit cette position et n’a pas eu le temps suffisant pour l’étudier. Il décida que son battalion reprendrait la position telle qu’elle était , trous individuels par trous individuels (  foxhole) . Aussi loin que portait sa vue les positions lui semblaient bonnes et le Colonel Johnson lui avait dit que la 1st division avait su tirer partie au mieux du secteur .  Seule objection répondit le Lt Colonel Frankland,  il n’aimait pas voir les barrages routiers aussi loin ,déconnectés des positions principales .  Il avait pourtant l’impression  qu’il reprenait un grand et beau secteur à défendre . Le 1st battalion était pratiquement seul, le second moins sa compagnie G était rattaché au 120th d’infantry plus au sud .Le 3rd battalion prenait position plus haut à l’arrière gauche et dirigeait ses patrouilles vers le nord . Le 1st battalion était plutôt exposé n’ayant aucune protection sur son flanc droit et au nord ouest. Les positions avaient  été reprises comme indiquées sur les plans  c'est-à-dire : La company A  avait comme mission principale la défense de Saint Barthelemy  au nord de la ville  , et la company C  au   sud ouest avec les barrages routiers comme indiqués . La company B tenait une  position  au nord ouest à un croisement sur la route de le Foutai .Le Lt Colonel Frankland n’avait pas eu le temps d’améliorer ses positions et n’avait aucune information sur l’ennemi. La seule information qu’il recueillit  auprès de la 1st division était  qu’une soixantaine de soldats du 116e panzers se situaient plus haut à la Bouganniere .  Il n’y avait eu aucune activité extraordinaire durant la nuit de dimanche à l’exception de bruits de tank dans le  lointain .  Personne n’avait vu arriver l’orage . Il y avait bien eu quelques tirs  d’artillerie , un groupe de trois cyclistes et environ une douzaine d’hommes avaient été aperçus aussi s’approchant d’un barrage routier . Cette position était composée d’un demi platoon de la company B,  d’un anti tank , de deux bazookas du quartier général et d’une section de mitrailleuses de la company D .  Vers minuit deux ou quatre panzers attaquaient le barrage routier  mettant hors de combat l’anti tank et blessant deux de ses servants qui seront ramenés  auprès du reste du groupe . Malgré l’attaque des panzers le groupe ne se retirait pas entièrement et prenait une autre position à quelques centaines de mètres plus au sud .Durant le reste de la nuit il n’y eut aucune autre activité inhabituelle à l’exception du bruit des tanks et de l’artillerie .Deux barrages routiers étaient établis l’un à la Sablonnière avec la company A et l’autre à la Daierie avec la company G au sud est et au sud  mais ils n’étaient pas aussi forts que celui du nord .Le command post du battalion était installé à quelques centaines de mêtres de celui du régiment à la Rossaye .Ce command post était composé du Lt Colonel Frankland commandant du groupe , du Captain David Easlick le S3 ( officier des opérations ) du Lt Harold Powe officier des communications , Lt John Cowden le S2 ( officier des renseignements ) ainsi que de quelques opérateurs radio . Six soldats avaient installé  un poste d’observation dans une maison à Saint Barthelemy . Vers 6h AM  l’attaque semblait venir de tous les côtés . Les panzers arrivaient  sur eux   par trois  routes . Les premiers frappaient la company A  au barrage routier de la Sablonniére et le renversait .Le Lt Colonel Frankland informait  immédiatement le régiment pour un tir de barrage de l’artillerie mais les avions Allemands bombardaient en même temps les positions du battalion empêchant ainsi l’artillerie de donner toute sa puissance . La company A sur le barrage était sous le choc mais l’anti tank avait pu être retiré pour une autre position . Profitant de l’obscurité six tanks Destroyers  avaient été amenés  au plus près de part et d’autre de la route . Le Lt Colonel malgré la mise hors de combat du barrage routier ne prenait pas cette attaque au sérieux . Peu de temps après  , la company C au barrage sud était transpercée  par une colonne de panzers et commençait à s’ approcher de la ville  par la droite . A 7 h au moins quatre panzers avaient dépassé la position de la company C et entraient dans la ville .Frankland était maintenant conscient de ce qui se passait et en  informa le régiment pour avoir de l’aide .Le Colonel Still avait de bonnes communications avec les compagnies et l’avait informé de l’approche des panzers. Le temps était brumeux rendant la visibilité très difficile. On apercevait les panzers lorsque l’on était pratiquement sur eux.Le Lt Colonel Frankland donna à son infanterie l’ordre de tenir les positions malgré les cassures obtenues par les panzers et d’attendre l’infanterie allemande qui allait suivre. Les company A et C tenaient leurs positions et faisaient payer un très lourd tribu à l’infanterie ennemie mais avaient elles mêmes des pertes très sévéres dans leurs  rangs. Le Lt colonel avouait que s’il avait réalisé la force de l’attaque à temps,  il se serait retiré pour monter une action de retardement et contre attaquer avec une force plus importante. Il admettait avoir fait une erreur en ne laissant que deux compagnies car sa première impression dans l’après midi était  qu’il n’y avait pas d’allemand dans le secteur. Les panzers avaient rapidement franchi le barrage  malgré l’anti tank .Les tanks destroyers du croisement de routes ainsi que les bazookas obtenaient cependant de bons résultats. Les panzers étaient nombreux et entraient dans la ville,  entourant sans le savoir  le command post  où le Colonel et son groupe était situé. Le Captain  Easlick regardait par la fenêtre et apercevait un panzer à l’arrêt devant la porte. Des bruits étaient entendus à l’arrière de la maison, le Colonel s’approchait et vit que la porte avait été forcée  et que deux de ses opérateurs radio avaient les mains levées. Il les suivait du regard , ils sortirent avec deux allemands et dans la confusion il lança un ordre pour s’échapper par la fenêtre afin  de rejoindre la company A. Un tankiste allemand depuis sa tourelle dirigeait l’infanterie et deux panzers qui se trouvaient à l’arrière. Le Captain Easlick obtenait du Captain Hendrickson de la company B  d’envoyer  son platoon vers l’est et informait  le CP du régiment de la situation. Arrivé à la company A le Lt colonel Frankland apprenait que les communications avaient été coupées. Il  fit  aussitôt demi-tour pour rejoindre la company B d’où il contactait le régiment pour lui expliquer la situation et prendre des dispositions pour son 1st battalion.Les communications entre les compagnies  A et C étaient impossibles .Pendant ce temps les panzers approchaient aussi par le nord sur leur route il y avait eu à l’origine un barrage routier de la company B) Les bazookas étaient transférés  dans un verger à  le Foutay d’où ils immobilisaient au moins un panzer. Frankland réalisait de la futilité de tenir cette position et espérait  se dégager afin de  réorganiser une meilleure  ligne de défense. Il maintenait la company B sur ses positions  et commença à retirer son  CP vers l’arrière. Le  personnel s’était déjà mis  en  route après avoir essayé de contacter une dernière fois les compagnies A et C. Ces deux compagnies avaient été envahies par les panzers mais avaient eu des renforts pour combattre contre l’infanterie allemande qui suivait . Les deux compagnies avaient  eu de très lourdes  pertes. Les panzers étaient passés  tout droit sur les positions de la company C dont  le groupe de commandement s’était mis à l’abri dans un verger. Ce groupe de commandement était constitué d’un officier exécutif, d’un 1st sergeant, d’un sergeant de section de mortiers et du Lieutenant Robb platoon leader. Le Lt Robb dénombrait 18 panzers dont  un qui s’arrêtait dans le verger et observait le CP. Le Lt Robb dit « il est temps de partir » ce qu’il fit peu après. L’infanterie allemande était maintenant présente  et travaillait sur les haies notamment un homme avec une mitrailleuse.Le Lt Robb s’était jeté à  terre mais avait été aperçu par l’ennemi. Il sauta par-dessus une haie et réorganisa son groupe de commandement. Il recherchait les 1st 2nd et 3rd platoon mais ne trouvait que le 1st. La company B avait envoyé un platoon en soutien durant la nuit et avait monté une ligne de défense face au sud. Une partie de ce platoon et la company C tenaient cette position pendant encore 45 minutes mettant hors de combat 35 allemands.Le Lt Robb tentait d’obtenir une communication avec le battalion et le CP de la company mais aucune liaison avait été possible. Il décida de s’orienter vers le sud ouest afin de rejoindre la route principale au nord. Il était secondé par le sergeant  J .A .W. Parks qui commandait le platoon de la company B.Les équipes de bazookas des 2nd et 3rd platoon mettaient en fuite deux panzers . Parks faisait merveille dans sa retraite gardant ses hommes en rang et sans précipitation .Des P 47 et autres Typhon de la RAF envoyaient des rockets et commençaient à  frapper le secteur . Le Lt Robb sortait alors ses panneaux afin de se faire identifier des pilotes. Sa company était encore sur ses positions lorsqu’il arriva vers 14 h dans le voisinage du CP. Pendant ce temps, les avions, les tanks destroyers et les bazookas mettaient hors de combat 30 panzers. Un nombre important d’entre eux s’entassait dans la courbe de la route formant ainsi un barrage routier efficace,  ce qui arrêta la poussée des panzers. Les compagnies A et C arrêtaient la principale attaque de l’infanterie allemande .Près de 25 hommes de la company A établissaient à l’arrière une ligne de défense en fin d’après midi. Les 55 hommes de la company C plus le platoon de la company B  atteignaient enfin la nouvelle position. Après l’avoir atteinte  le battalion reçut  une très lourde concentration d’artillerie comme jamais au paravent. Les allemands envoyaient toutes sortes d’obus du 88mm au 170mm et incluaient dans leurs cibles le CP du régiment. Par la suite le bombardement redoubla d’intensité sur le CP où chaque mêtre carré de la cours était retourné mais le château par lui-même resta  intact. L’emplacement du CP du régiment restait inchangé  durant toute la contre attaque bien qu’il était à moins de 400 m des lignes ennemies.  Le colonel Johnson n’avait pas voulu déplacer son CP craignant l’éffet néfaste sur ses hommes. Durant la nuit le 1st batalion tenait toujours sa ligne établie durant l’après midi. La company B tenait le nord de la route alors que les A et C tenaient les trois autres cotés. Le lendemain matin avant que le brouillard ne se léve l’infanterie allemand seule attaquait. L’ennemi arrivait par la droite de la haie tenue par la company B au nord de la route. Il avait revêtu nos uniformes et nos poignards de tranchée. ( quelques jours au paravent il avait été vu portant nos casques). Une lutte aux  corps à corps et sans pitié dura 30 minutes. Un des allemands sautait par-dessus la  haie et tombait dans un foxhole  (trous de renard) où s’était refugié un médic. Voyant que celui-ci était bléssé il s’excusait et ressortait du trou à la recherche d’un autre doughboys. Autour de cette haie le sergeant Workman du 2th platoon tuait ou blessait plusieurs allemands avec sa mitraillette. La compagnie tenait bon et l’attaque échouait. Le matin du 9 août le 3rd battalion du 12th d’infantry de la 4th division était amené sur la droite de la route.On partait à l’attaque utilisant la piste comme ligne de départ avec les 1st et 2th platoon de la company B et  en soutien une ligne de mortiers et d’artillery et le 3rd platoon du 12th d’infantry sur la droite en soutien. On avait aussi 6 tanks et 4 tanks destroyers self propelled (automoteurs) de la company A du 629th TD battalion .(le captain Hendrickson commandait la company B jusque dans l’après midi où il fut blessé) . La company L du 12th d’infantry sur le flanc droit n’était pas à nos cotés , elle restait  en bordure de la route. Pendant les 3 jours qui suivirent des combats extrémement difficiles  se poursuivaient  progressant  d’une haie par jour. L’objectif était l’embranchement  de la piste au nord de la Foutay qui commandait l’approche vers l’est. Au nord il y avait une colline escarpée avec à ses pieds une route  est ouest et au sud un secteur marécageux empêchant la circulation des tanks. Il n’y avait aucun soutien sur le flanc gauche et de cette colline tiraient des nebelwerfers et surtout depuis le voisinage de la Maugerie et de la Graverie. Il n’y avait plus d’attaque de panzers mais l’ennemi s’infiltrait chaque jour par le sud est. Les platoons I et R du régiment lui barraient souvent le passage. Le samedi on commençait enfin à faire mouvement. Les patrouilles atteignaient le carrefour de la Foutay car l’ennemi se retirait. A présent les compagnies B et I se soutenaient mutuellement et se déplaçaient sur les pentes de la colline de la Foutay. Le 3rd battalion du 12th d’infantry se déplaçait aussi et prenait des positions défensives à Saint Barthélémy. Le dimanche la company B était au nord ouest de la ville, la I à le Foutay (colline) et la A à la Saumerie .Le 3rd battalion du 12th d’infantry retournait sous le commandement de son régiment après avoir pris le croisement de la route 278. Quelques éléments du 119th étaient dans le Grand Dove et à l’Abbaye Blanche ainsi qu’au nord du régiment. Le Brigadier Général Harrison commandant en second de la 30th division annonçait que le 1st battalion du 117th d’infantry avait pris tout le poids de la contre attaque économisant ainsi la division en résistant aux panzers à la Foutay et à l’infanterie à  Saint Barthélémy. Les allemands étaient identifiés  comme faisant partie du 2e régiment de la 1ere SS divsion (Adolph Hitler panzer division).Le nombre de panzer utilisé pour la contre attaque était estimé à cinquante . Une trentaine environ furent détruits ,  près de la moitié d’entre eux par le 1st battalion avec l’aide des bazookas, des tanks destroyers et de l’aviation alliée.


117th entre Avranche et Mortain

117th entre Avranche et Mortain, avec un prisonnier Allemand sur la jeep.

Le 6 août la force du battalion était la suivante

800 hommes

Pertes : 352 enlistmen  et 7 officiers

Entretien  avec : T /Sgt Irving Katzman 3rd squad 1st platoon Co C 117th  inf

                                 S/Sgt Joseph H Kelbba  2nd squad 3rd platoon Co C  117th inf

                                 1st Lt Clinton W Robb Executive Officier 2nd platoon Co C 117th  inf

Action de la company C 117th inf  contre attaque à Mortain  7 août 1944

La company C prenait le dimanche après midi les positions comme indiquées  sur le croquis. Les 2nd et 3rd platoon étaient positionnés à  l’est (droite) de la route, le 1st à la gauche et au sud ouest de la ville de Saint Barthélémy ; Un peu plus tôt un autre barrage routier avec un effectif réduit avait été monté au sud à l’embranchement des 4 routes et des deux chemins. Ce barrage était pourtant sur un axe important et une  partie des effectifs  semblait être du 1er platoon. Le chemin qui conduisait au OP ( poste d’observation) de la Sablonnière était couvert de mines. Une section de mitrailleuses légéres couvrait le secteur. Quand l’ennemi commença son attaque il envahissait rapidement le barrage routier sud. Les panzers avançaient sur la route principale et sur le chemin de la Sablonnière. Les 2nd et 3rd platoon étaient bientôt encerclés  sur la partie droite de la route. La plupart des hommes de ces deux platoons étaient fait prisonniers après un bref combat.  Les communications avec leur compagnie  étaient aussitôt coupées. Un groupe de sept hommes avait pu toutefois s’échapper  ils  furent commandés après l’encerclement par les Sergeants Arther (2th platoon) et du S/Sergeant Kleba (2nd squad). Certains d’entre eux avaient été hésitants durant la ruée.  Dans le secteur du 2nd platoon le long du chemin menant à la Sablonniere les sous officiers exhortaient leurs hommes à sortir de leurs  trous . Pris à plusieurs reprises sous le feu des mitrailleuses, des tanks et de l’artillerie ennemie ainsi que par notre propre aviation ces hommes atteignaient le mercredi matin le CP du régiment à la Rossaye.Tous les exploits  individuels de ces hommes ne seront jamais enregistrés  mais les accomplissements du Pvt Pete Preslipski du 3rd platoon devaient être cités . Preslipski était un observateur à 

Vauvillette quand a commencé l’assaut ennemi. Preslipski se procura un bazooka et mit  hors de combat deux panzers qui circulaient le long de la route. Entre temps le 1st platoon à l’ouest de la grande route lui aussi tenait le coup malgré le passage des panzers sur leur position. Le Sergeant Katzman pensait que les allemands connaissaient au préalable leur position car ils allaient directement sur eux. Le Sergeant Norman Willis du 3rd  squad étant à l’avant poste subit les premiers coups de deux panzers ; selon Norman Willis les 16 hommes qui accompagnaient les blinbés semblaient être en état d’ivresse. Le Sergeant Willis retira son groupe d’observation en tirant à travers les haies.  Le Sergeant Berg faisait de même avec son 2nd squad mais perdait son second dans l’action. Le Sergeant Katzman était en communication avec son CP mais celui-ci paraissait paralysé. Le Lt Robb exhortait le CP du battalion de répondre. Robb dut partir rejoindre le CP pour demander au Lt Colonel Frankland un platoon supplémentaire pour renforcer la company C. Quand Robb revint dans son CP il apprit qu’un platoon (le 1st) avait été envoyé en renfort. Robb voulait partir à sa rencontre pour le mettre sur la bonne piste mais le commandant de la company le Captain Walther L Schoener lui dit de rester dans son CP car il avait déjà envoyé un guide. Robb était très inquiet pour sa compagnie car sur la route les panzers pouvaient à tout instant les isolés. Il voulait déplacer son CP et le restant de son platoon car les communications avec son battalion étaient maintenant coupées. Il attendait en comptant le nombre de panzers passant sur la route. L’infanterie ennemie arrivait environ 10 minutes plus tard accompagnée d’un panzer qui s’approchait dangereusement de l’abri. Le Lt Robb avait été trop long à se décider et quand un fantassin allemand parvenait dans le verger et approchait de l’abri le Lt Robb donna l’ordre au groupe de quitter le CP car il avait la sensation que l’ennemi l’avait repéré. Le Lt sautait par-dessus les haies voulant rejoindre le platoon de la company B en position le long de la piste. Au même moment le Sergeant Katzman depuis son réduit observait les unités sur

Vauvillette quand a commencé l’assaut ennemi. Preslipski se procura un bazooka et mit  hors de combat deux panzers qui circulaient le long de la route. Entre temps le 1st platoon à l’ouest de la grande route lui aussi tenait le coup malgré le passage des panzers sur leur position. Le Sergeant Katzman pensait que les allemands connaissaient au préalable leur position car ils allaient directement sur eux. Le Sergeant Norman Willis du 3rd  squad étant à l’avant poste subit les premiers coups de deux panzers ; selon Norman Willis les 16 hommes qui accompagnaient les blinbés semblaient être en état d’ivresse. Le Sergeant Willis retira son groupe d’observation en tirant à travers les haies.  Le Sergeant Berg faisait de même avec son 2nd squad mais perdait son second dans l’action. Le Sergeant Katzman était en communication avec son CP mais celui-ci paraissait paralysé. Le Lt Robb exhortait le CP du battalion de répondre. Robb dut partir rejoindre le CP pour demander au Lt Colonel Frankland un platoon supplémentaire pour renforcer la company C. Quand Robb revint dans son CP il apprit qu’un platoon (le 1st) avait été envoyé en renfort. Robb voulait partir à sa rencontre pour le mettre sur la bonne piste mais le commandant de la company le Captain Walther L Schoener lui dit de rester dans son CP car il avait déjà envoyé un guide. Robb était très inquiet pour sa compagnie car sur la route les panzers pouvaient à tout instant les isolés. Il voulait déplacer son CP et le restant de son platoon car les communications avec son battalion étaient maintenant coupées. Il attendait en comptant le nombre de panzers passant sur la route. L’infanterie ennemie arrivait environ 10 minutes plus tard accompagnée d’un panzer qui s’approchait dangereusement de l’abri. Le Lt Robb avait été trop long à se décider et quand un fantassin allemand parvenait dans le verger et approchait de l’abri le Lt Robb donna l’ordre au groupe de quitter le CP car il avait la sensation que l’ennemi l’avait repéré. Le Lt sautait par-dessus les haies voulant rejoindre le platoon de la company B en position le long de la piste. Au même moment le Sergeant Katzman depuis son réduit observait les unités sur leurs nouvelles lignes. Quelques instants après que le Lt Robb ait  quitté son CP  le  Captain Schoener, le Lt  Robert Alday l’executive officier,le 1st Sergeant A C  D Milner,l’opérateur radio et les messagers étaient fait prisonniers. Il était 8 heure.  Robb avec le reste du 1st platoon de la company B tenait la position pendant encore presque 2 heures. Le secteur était devenu intenable quand l’aviation alliée était  intervenue. Robb  expliqua à  ses hommes, ils devenaient très nerveux. Le régiment avait envoyé un messager avec des ordres mais il n’avait  pas été entendu. Vers 10h30mn le Lt Robb faisait décrocher les deux platoons au pas de course en quatre colonnes en direction du CP du régiment. Le Pvt Carmello Stillittano avec son bazooka mit  hors de combat une mitrailleuse ennemie. Une ligne de défense était montée sur la droite de la route jusqu’au CP du régiment. Le Sergeant Katzman avait pris le commandement du platoon . Pendant cette action le T/Sgt Devwey Lappin sera tué. (Lappin est enterré au cimetière de St James K . 7 . 3)

Vauvillette quand a commencé l’assaut ennemi. Preslipski se procura un bazooka et mit  hors de combat deux panzers qui circulaient le long de la route. Entre temps le 1st platoon à l’ouest de la grande route lui aussi tenait le coup malgré le passage des panzers sur leur position. Le Sergeant Katzman pensait que les allemands connaissaient au préalable leur position car ils allaient directement sur eux. Le Sergeant Norman Willis du 3rd  squad étant à l’avant poste subit les premiers coups de deux panzers ; selon Norman Willis les 16 hommes qui accompagnaient les blinbés semblaient être en état d’ivresse. Le Sergeant Willis retira son groupe d’observation en tirant à travers les haies.  Le Sergeant Berg faisait de même avec son 2nd squad mais perdait son second dans l’action. Le Sergeant Katzman était en communication avec son CP mais celui-ci paraissait paralysé. Le Lt Robb exhortait le CP du battalion de répondre. Robb dut partir rejoindre le CP pour demander au Lt Colonel Frankland un platoon supplémentaire pour renforcer la company C. Quand Robb revint dans son CP il apprit qu’un platoon (le 1st) avait été envoyé en renfort. Robb voulait partir à sa rencontre pour le mettre sur la bonne piste mais le commandant de la company le Captain Walther L Schoener lui dit de rester dans son CP car il avait déjà envoyé un guide. Robb était très inquiet pour sa compagnie car sur la route les panzers pouvaient à tout instant les isolés. Il voulait déplacer son CP et le restant de son platoon car les communications avec son battalion étaient maintenant coupées. Il attendait en comptant le nombre de panzers passant sur la route. L’infanterie ennemie arrivait environ 10 minutes plus tard accompagnée d’un panzer qui s’approchait dangereusement de l’abri. Le Lt Robb avait été trop long à se décider et quand un fantassin allemand parvenait dans le verger et approchait de l’abri le Lt Robb donna l’ordre au groupe de quitter le CP car il avait la sensation que l’ennemi l’avait repéré. Le Lt sautait par-dessus les haies voulant rejoindre le platoon de la company B en position le long de la piste. Au même moment le Sergeant Katzman depuis son réduit observait les unités sur leurs nouvelles lignes. Quelques instants après que le Lt Robb ait  quitté son CP  le  Captain Schoener, le Lt  Robert Alday l’executive officier,le 1st Sergeant A C  D Milner,l’opérateur radio et les messagers étaient fait prisonniers. Il était 8 heure.  Robb avec le reste du 1st platoon de la company B tenait la position pendant encore presque 2 heures. Le secteur était devenu intenable quand l’aviation alliée était  intervenue. Robb  expliqua à  ses hommes, ils devenaient très nerveux. Le régiment avait envoyé un messager avec des ordres mais il n’avait  pas été entendu. Vers 10h30mn le Lt Robb faisait décrocher les deux platoons au pas de course en quatre colonnes en direction du CP du régiment. Le Pvt Carmello Stillittano avec son bazooka mit  hors de combat une mitrailleuse ennemie. Une ligne de défense était montée sur la droite de la route jusqu’au CP du régiment. Le Sergeant Katzman avait pris le commandement du platoon . Pendant cette action le T/Sgt Devwey Lappin sera tué. (Lappin est enterré au cimetière de St James K . 7 . 3)

Rolland Ruppenthal

Captain Infantry
 



Déblaiment des rues de Mortain par la companie C du 105th Engeeners.


Que sont’ils devenus après la bataille de Mortain   

Avant Après
Lt Joseph .C .Reaser :120th Cie K  surnommé  "Indian Joe" Capt  Joseph .C . Reaser :DSC.SS.BS.CdeG. Blessé le 15/01/45 à Thiremon, côte 551
Lt Robert .L. Weiss :observateur 230th FA 1Lt Robert .L. Weiss :SS.CdeG
1Lt Charles.A.Bartz :observateur 230th FA Décédé le 31 /10/1944
Lt Ralph.A.Kerley :120th Cie E  Major/ lt Colonel Ralph.A.Kerley .DSC.SS.BS.OLC.CdeG
Colonel Hammond.D.Birk Cdt 120th Colonel  Hammond.D.Birk mute a la 9th ID . SS
Captain Ezekial.L.Glazer  S3 120th Major Ezekial.L.Glazer . BS.OLC  
Lt Tom .E.H.Andrew  120th 1Lt Tom .E.H.Andrew . SS
Lt Thomas Springfield 823rd TD Bn 1Lt Thomas Springfield .SS.OLC.
Lt Sidney Eichen  AT Cie 120th 1Lt Sidney Eichen .BS
Captain Gunnar.J.Teilman Jr  120th Captain Gunnar .J.Teilman Jr . SS
Captain Reynold.C. Erichson  120th Cie F Major Reynold.C.Erichson .DSC.BS.CdeG  
Lt Colonel Eads.G.Hardaway Cdt 2 Bn 120th Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne. SS 
Lt Willie.B.Irby  120th Captain Willie.B.Irby . SS.BS
Lt Guy.B.Hagen  120th 1Lt BS.OLC
Major Gardmer .M. Simes 120th Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne. SS
Captain Anthony Edward Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne.  ?
Lt Herbert .M. Pike  120th Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne.
Lt Clarence .J. Lee   120th BS
Sgt William.L.Wingate Cie G  120TH S/sgt William.L.Wingate  .BS
Tec/5 Martin  Murphy ?
T/Sgt Forrest  Hodges S/sgt Forrest Hodges
Lt Swengon   Cie  K  120TH ?
Lt Thomas.E. Gossart  Cie  K 120th 1Lt Thomas.E.Gossart .SS  
Lt Richard .H.Fite  Cie  K  120TH Décédé  le 28/08/1944
Lt Lustre  Cie  K  120th ?
Lt Ronald.E.Woody  Cie G  120th Captain Ronald.E.Woody .DSC.BS.CdeC
Pfc Lloyd.E.Briese 2Bn 120th Pfc Lloyd.E.Briese . BS
Lt Roy  Lothner 1st Bn Cie A 120TH ?
Pfc Orville.L.Mc Coy 1st Bn Cie A.120th Cpl Orville.L.Mc Coy  .BS  
Captain Eugene.F.Kruger  120th Captain Eugene.F.Kruger .BS
Captain Marais  120th ?
Colonel James.W.Lockett  117th Colonel James.W.Lockett  .SS
Pfc Joe.O.Shipley  120th Pfc Joe.O.Shipley .SS.CdeG
Captain Layton.C.Tyner  120th Bléssé par un typhon.
Major James.J.Bynum Décédé  le 7/08/1944
WOJG Percy.E.Dempsey  120th WOJG Percy.E.Dempsey  BS.OLC
Lt Elmer.C.Rohmiller  Cie E  120th 1Lt Elmer.C.Rohmiller  .SS.BS

                    BS : Bronze Star medal                SS : Silver Star medal                C de G : Croix de Guerre                DSC : Distinguished Service Cross                OLC : Oak Leaf Cluster

En 1945, le 2nd Battalion reçoit  du président ROOSEVELT l’ « Unit Distinguished Citation ».


    
Mortain : Le monument de la « Old Hickory »

 

En 1984, l’association des vétérans de la 30th érige et dédie  un monument sur la « côte 314 » en hommage à ceux qui ont perdu la vie à cette endroit là.

En 1994, sur décisions américaine, Mortain devient ville commémorative.

 

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