MORTAIN |
La bataille de Mortain est très certainement un des hauts faits d’armes de la seconde guerre mais aussi un des plus méconnus. Le général Omar Nelson Bradley surnommera la 30th ID "le Roc de Mortain"
Récit d’après les archives américaines du 120th infantry régiment, référence « NND735017 »
Du 6 au 12 août 1944 le 120th infantry régiment participa à la plus dramatique mais cruciale bataille de la seconde guerre mondiale.
5 août
A 20h 24mn, ce jour, le 120th IR se déplace du voisinage de Tessy s/vire à Percy route qui mène à Mortain. Il a été rattaché au 120th régiment, une unité du 230th Field Artillery Bn, la Company « C » du 105th Engineer Bn, la Company « A » du 823th Tank Destroyer, et un peloton de reconnaissance .
6 août
Mortain Hill - Côte 314
Arrivé à Mortain dans la soirée du 6 le colonel Hammond . D . Birks ( Cdt du 120th ) s’entend dire par le responsable du 18th IR (1st division) que tout était calme, même les hôtels de la ville étaient ouverts. Le 120th d’infantry était venu pour relever le 18th d’infantry et comme le secteur semblait tranquille, il avait été décidé de faire la relève à la lumière du jour. Mortain se situait dans une vallée à la base d’une colline. La colline (Hill 314 ) se situait immédiatement à l’Est et au Nord- Est de la ville. Le colonel Birks fut informé que cette colline était stratégique et le colonel Smith du 18th d’infantry lui indiqua que cette colline devait être tenue coûte que coûte. Les restes du 230th Field Artillery Bn passèrent à Téssy /vire à 1h30mn puis furent rassemblés à 10h prés de Mortain parcourant environ 46 miles et fermant ainsi le secteur. C’était au 2nd battalion et à la Company « K » du 3rd battalion du Lieutenant colonel Eads .G .Hardaway qu’avait été donné le commandement de Mortain Est. Son poste de commandement (CP) se situait dans un hôtel de la ville (l’hôtel de la poste). Au Nord-Ouest de la ville une autre colline de grande importance (Hill 285) se situait à la «Roche Grise » à environ 2 miles. Durant la journée, on entendait les combats à proximité de cette colline. Le 3rd battalion moins la Company « K » était placé en réserve sur les hauteurs Ouest de Mortain dans les environs du CP du régiment .
La relève des positions du 18th d’infantry avait été faite durant la journée. Le Lt colonel Hardaway estimait que l’ennemi était en force au Nord Est de Mortain et que le danger viendrait de cette direction. Le colonel Birks fait installer des barrages routiers sur toutes les routes menant à Mortain. Deux pelotons de Destructeurs de chars défendaient la route principale à L’abbaye Blanche au Nord de la ville tandis qu’un autre peloton était placé en réserve dans Mortain.
Vue aérienne de Mortain après les combats.
3rd Battalion
Le 6 Août à 15h45mn, le 3rd battalion moins la Company « K » était positionné à Barenton pour soulager la Task Force X qui était constituée d’une Company d’infantry et d’une Company blindée. La Task Force X avait pris la ville mais avait des difficultés à la tenir. A 22h la colonne se déplaçait , mais elle fut attaquée par 9 FW 190 armés de rockets. Quatre camions (GMC) furent touchés et firent 53 victimes dont 5 tués. Le battalion se dirigea vers le Sud-Est soit environ 16 miles. Les pelotons I et R du régiment suivaient la marche derrière les troupes de reconnaissances, une fois arrivés en vue de Barenton les pelotons rejoignirent le régiment. A ce moment précis, il était devenu évident que la Task Force X avait été mise hors de la ville et qu’il était impossible de la reprendre avant la nuit. La Company « L » était en position sur le coté Nord de la ville de Barenton tandis que la Company « I » occupait une position à droite. Le 7 Août à 0h30mn du matin, un peloton de la Company « I » et un peloton de la Company « L » avançaient sur Barenton. La Company « L » coupait la route au Nord de la ville tandis que la Company « I » accomplissait une mission similaire au Sud de la ville. Les combats intenses continuaient jusqu’au petit jour. Malgré l’obscurité les pertes ennemies étaient sévères bien que nos propres pertes étaient importantes. La ville fut prise tôt le matin par deux Company de fusiliers. La jonction se fit avec la Task Force X et le battalion établissait des barrages routiers autour de la ville. Durant les combats la Task Force X avait été réduite à une petite Company et quelques tanks, tandis que 24h plus tard les forces ennemies étaient réduites à une petite section. Au matin du 8 Août une ambulance chargée de blessés était envoyée de Barenton à Mortain, sur son l’itinéraire l’ambulance fut stoppée par les allemands. Ceux-ci remettaient deux de leurs blessés à l’ambulance et la renvoya à Barenton. Le personnel du quartier général, les cuisiniers ainsi que les hommes chargés du transport des munitions creusèrent des trous pour protéger les arrières du 3rd battalion. Le lendemain 9 août les blindés du combat command « B » de la 3rd armored division étaient aperçus sur les arrières du battalion. Le battalion fut rattaché au combat command « B » car il attendait de celui-ci du ravitaillement. Les barrages routiers purent être renforcés et le Sud de Barenton conquit. Le 9 Août le 3rd battalion s’était emparé des hauteurs à 3 miles au Sud de Barenton ce qui fournissait pour la 3rd armored division un excellent plongeoir. Le (CP ) du battalion était envoyé à deux miles au Sud de la ville. Il fut rassemblé afin de préparer une attaque, mais tard dans l’après midi, les plans furent changés, les ordres furent de couper les routes à l’Ouest et au Sud- Ouest de Barenton. L’attaque de nuit fut exécutée avec des pertes très légères par la Company « L » et l’ennemi dut reculer ce qui permit de renforcer les barrages routiers. Durant les combats l’ennemi perdit un blindé. Le 10 Août au matin les ordres furent de prendre les hauteurs Est et Sud pour protéger le flanc droit de la 3rd Armored Division mais un contre ordre annula le précédent avant que celui-ci ne soit exécuté. A présent les ordres furent d’attaquer au Nord et à l’Ouest de Barenton. Les hauteurs, qui étaient l’objectif, furent atteintes en une heure, aussitôt les ordres furent d’attaquer avec une préparation d’artillerie plus loin vers l’Ouest au Sud de Mortain. Avant l’exécution de cet ordre, le battalion fut soulagé de cette mission et envoyé au Sud – Est de Barenton. Une ligne de défense était établie, des patrouilles étaient organisées et des barrages routiers établis. La mission originale qui était de protéger le flanc de la 3rd Armored Division était finalement exécutée lorsque l’obscurité fut tombée. Pendant 48 heures la position du CP du battalion ne changea pas, cependant les troupes ennemies attaquèrent dans un cercle autour du CP. L’artillerie ennemie était très intense un coup direct sur un camion de munitions mit le feu au véhicule, mais l’action rapide des hommes à décharger les munitions empêcha une explosion meurtrière. Le 13 août le 3rd battalion moins la Company « K » rejoignit le régiment (120th) et apprit les événements de la colline « 314 » à Mortain durant la semaine passée.
La lutte à Mortain
Near Mortain
Aug. 11th, 1944
Pfc. Paul J. Green, N. Hollywood, CA, Co. D, 117th Infantry Regiment,
30th Inf.
Div. gets nourishment from "K" rations in front of his foxhole dugout.
Lundi 6 Août
Depuis son départ le 3rd battalion protégeait le flan Sud du régiment (120th). La Company « C » du 1st battalion et le 3rd battalion avaient pris position près du « CP » du régiment (120th). Alors que le colonel Birks était encore dans Mortain, l’aviation amie bombarda par inadvertance la ville causant de gros dégâts.
Mardi 7 Août
A 1h 25mn à l’Est du command poste (CP) du 2nd battalion se fit entendre le bruit d’une fusillade. Cinq minutes plus tard, une forte attaque allemande frappait les secteurs Sud et Sud Est de la ville. L’ennemi bien renseigné utilisait des méthodes d’infiltrations en contournant nos positions. Les troupes du Lt colonel Hardaway (2ndBn) étaient fortement engagées. A 2h50mn le colonel Birks envoyait en renfort la Company « C » du 1st battalion afin de reconduire l’ennemi en dehors de la ville. Le Lt colonel Hardaway gardait auprès de lui un peloton et envoyait le reste de la Company « C » au barrage routier Sud, mais elle fut incapable de remplir sa mission. Vers 2h une autre attaque de l’ennemi avait eu lieu à un barrage routier au Nord de la ville. Les combats furent féroces et à 3h45mn le Lt colonel Hardaway fit savoir que les allemands avaient pris la colline clé (hill 314) à l’Est de la ville. Le colonel Birks envoya la Company « G » en renfort. Dans Mortain le Lt colonel Hardaway informa le poste de commandement du régiment que des tanks, des véhicules blindés et de l’infanterie entraient dans la ville mais qu’il n’ avait avec lui qu’un peloton de la Company « C » et qu’il ne pouvait plus rien faire pour le moment. L’ennemi s’était infiltré dans la ville où se trouvait le « CP » du 2nd battalion ainsi que sur la colline à L’Est. En attendant le régiment avait envoyé les pelotons I et R au Sud sur la ville de Romagny afin d’étudier le terrain. Alors qu’ils atteignaient Romagny ils furent attaqués par des allemands embusqués, seul deux véhicules purent s’échapper. Un peu après 7 heure, le Lt colonel Hardaway informa le colonel Birks qu’il était urgent de le faire sortir de Mortain. Une Company du 117th d’infantry qui se situait à 2 miles devait essayer de rejoindre les troupes sur la colline (314). Quelques heures plus tard, le Lt colonel Hardaway lança un appel à la radio indiquant qu’il lui avait été impossible de rejoindre ses hommes sur la colline, mais n’indiquait pas sa position. Avec lui se trouvait le Major Gardner .S .Simes son exécutif officier, le captaine Anthony son S2, le Lieutenant Guy .B .Hagen son officier des communications et quinze hommes de la Company du headquarters du 2nd battalion. Ils étaient éloignés des hommes de la colline et ne pouvaient communiquer qu’ avec modération les batteries de leurs radios étant très faibles. Tard dans la journée le 2nd battalion du 117th d’infantry moins la Company « G » atteignit enfin le voisinage du régiment (120th). A leur arrivée l’ennemi attaqua le flanc Sud du régiment et occupa la ville de Mortain. Bien que le soutien sur notre flanc droit était important le colonel Birks décida d’envoyer le 2nd battalion du 117th d’infantry moins les Company F et G soulager le 2nd battalion du 120th d’infantry dans Mortain. A 23 heure, huit tanks arrivèrent pour nous aider à rejeter l’ennemi, quatre de ses tanks sous les ordres du colonel Lockett (117th) accompagnèrent notre groupe. La Company « F » du 117th d’infantry reçut les quatre autres tanks, et fut envoyé sur notre flanc droit avec pour mission d’attaquer l’ennemi le long de la route de Neufbourg et Romagny. Le colonel Lockett ne put s’approcher que de la périphérie Ouest de Mortain mais cela permit de contrôler l’ennemi et le barrage routier à l ‘Abbaye Blanche. Certains hommes de la Company « C » et de la Company « F » réussirent à briser l’encerclement allemand dans Mortain et à rejoindre le colonel Lockett. Le groupe qui devait prendre la ville de Romagny rencontra une très forte opposition et ne put prendre la ville. A ce moment précis nous étions sûr que les allemands avaient lancé une grande offensive vers la mer à Avranches. Le point crucial était Mortain et leur intention était de séparer les forces Américaines et les forces Britanniques. Cette opération aurait pu être fructueuse car il n’y avait que 18 miles pour atteindre Avranches. Durant la bataille nous étions opposés aux meilleures troupes Allemandes parmi lesquelles la 2e SS Panzer Division, la 17e SS Panzer Grenadiers, et la leibstandarte SS Adolf Hitler .
Le 7 Août fut le jour le plus mouvementé, nos positions étaient bombardées successivement et approximativement par l’aviation amie et ennemie. Tout notre secteur était bombardé par l’artillerie allemande mais à 14h35mn le feu se concentrait sur la position du CP du régiment. A 15h07mn deux tanks ennemis se présentaient à environ 250 yards, un de deux tanks était touché par le bazooka du PFC Joe .O . Shipley un opérateur téléphonique du quartier général du régiment. Le 1st battalion signalait qu’il avait détruit 7 tanks dont 1 Mark VI et 6 Marks IV ainsi que 2 half tracks. Son artillerie qui était au barrage de l’abbaye Blanche revendiquait la destruction de 6 tanks et 5 autres partiellement 13 autres véhicules étaient mis hors de combats. A la fin de la journée nos unités étaient séparées en petits groupes, leurs contrôles et les communications étaient extrêmement difficiles. Durant la journée le 2nd battalion ne fut pas le seul à être mis hors de combat, le 3rd battalion s’était retrouvé dans les mêmes circonstances prés de Barenton. Toutefois les Company « K et E » ainsi que quelques éléments des Company « G et F » occupèrent la colline clé 314, à l’exception d’une partie routière sur la pente Sud Ouest. Malgré la très forte pression exercée sur eux par l’ennemi ils se défendirent avec courage et purent tous rester en contact .
Mardi 8 Août
A 1h30mn, l’ennemi attaqua farouchement le 1st battalion dans les environs de la colline « 285 » utilisant de l’infanterie soutenue par 8 tanks. A 5 heure, notre artillerie frappa l’ennemi et à 6h15mn celui-ci arrêta son offensive et ses tanks firent demi-tour. A 8h15mn la Company « B » fut sauvagement attaquée par des lance- flammes et des tanks mais, grâce à son audace elle parvint à mettre hors de combat plusieurs tanks et captura un lance -flamme. Un message du Lt colonel Hardaway (qui était dans Mortain et complètement isolé de ses hommes) fut reçu à 9h15mn indiquant que sa radio sera ouverte encore quelques minutes tant que ses batteries le permettraient. A 11h du matin, une partie du 2nd battalion sur la colline 314 demanda par la radio, des batteries, de la nourriture, des médicaments et des munitions. On apprit que l’ennemi utilisait nos Jeep dans la ville de Mortain. Malgré de féroces combats nos hommes tenaient leurs positions, et les observateurs les Lts Weiss et Bartz faisaient un travail exceptionnel permettant à notre artillerie de désorganiser l’attaque allemande. Le bombardement sur la position du CP du régiment se poursuivit toute la journée mais à 17h30mn ce bombardement devint si intense qu’il devint urgent de changer d’emplacement afin d’éviter un nombre important de victimes . Le Major « S4 » James .J. Bynum fut tué durant la journée, son successeur le Capt Layton .C .Tyner sera blessé dans les heures qui suivirent.
Mercredi 9 Août
A 14 heure la colline « 285 » fut entièrement aux mains de la Company « A ». Pendant l’engagement le 1st battalion rapporta qu’il avait observé que l ‘ennemi portait des uniformes américains. Le WOJG Percy .E. Dempsey (120th) affirma que plusieurs officiers et membres des cuisines du régiment furent blessés.Vers 18h 20mn un épisode dramatique eut lieu. Un officier allemand accompagné par un de ces hommes approcha avec un drapeau blanc des positions de la Company « E ». D’une façon formelle et très militaire il s’adressa au Lt Elmer .C .Rohmiller (cie E) et au SGT William .l. Wingate (cie G) . L’allemand annonça qu’il était officier « SS » et qu’il offrait aux américains une capitulation honorable. Il expliqua que les allemands connaissaient exactement qui nous étions ( 2nd Battalion 120th IR 30th ID), que nous étions encerclés et qu’il avait fait prisonnier le Lt Pike et un général à une étoile. (Les allemands avaient confondu l’insigne du Lt colonel Hardaway pour une étoile).Après la capture du Colonel Hardaway le 30th Signal Company mit en place de nouveaux codes. Les allemands donnèrent aux américains un ultimatum indiquant qu’ils devaient se rendre avant 20 heure. La requête fut refusée sur place mais elle fut transmise au Lt Ralph Kerley (cie E). Réponse « Les hommes ne capituleront pas ils combattront jusqu'à la dernière cartouche et lorsque les munitions seront épuisées ils se battront a la baïonnette qu’ils casseront dans le ventre des allemands. «Durant la nuit les allemands attaquèrent avec des tanks les positions tenues par la Company « E ». Arrivés sur les premières lignes les allemands crièrent «capitulation, capitulation ». Bien entendu l’ordre fut ignoré et après le raid l’ennemi fit demi tour. Au même moment le 1st battalion était en difficulté sur hill 285.
Lieutenant Ralph.A.Kerley - Cdt.cie."E"
Jeudi 10 Août
A 11 heure l’attaque fut repoussée mais l’ennemi occupait toujours la colline. Dans la journée des avions « C47 » américains survolèrent la colline « 314 ». tenue par le 2nd battalion pour lâcher de la nourriture. Les allemands qui se trouvaient sur la colline récupérèrent la moitié du ravitaillement, l’autre moitié fut récupérée par nos hommes, qui purent ainsi recevoir chacun deux repas composés de rations « K ». A 22h 40mn le 230th Field Artillery Bn nous ravitailla en produits médicaux à l’aide d’obus fumigènes dont on enleva le produit et que l’on remplaça par des boites de médicaments. Le plasma ne résista pas à l’impact mais les bandes de pansements et une partie de la morphine que l’on avait pu récupérer permirent d’apporter les premiers soins aux hommes blessés.
Mise en place de médicaments dans un obus de 155mm.
Hôpital de campagne de Mortain.
Vendredi 11 Août
Un parachutage de nourriture échoua, toute la cargaison arriva dans les lignes allemandes. Durant la nuit la 35th Infantry division arriva dans nos premières lignes part notre flanc droit.
Trois jours au paravent le 1st battalion attaqua l’ennemi à partir de Romagny afin d’atteindre Mortain mais pendant la nuit de ce vendredi il était toujours à la périphérie de Romagny.
Samedi 12 Août
Le 320th Infantry Régiment prit enfin contact avec la Company « G », il donna les premiers soins aux blessés, les évacua et apporta du ravitaillement aux hommes. A 13 heure, le 1st battalion du 119th d’Infantry releva la position. Lors de la relève le nombre des hommes (morts, blessés, disparus, ) restés sur la colline était le suivante :
Company « K » | 3nd Bn | 100
hommes |
Company « F » | 2rd Bn | 8 hommes |
Company « C » | 1st Bn | 24
hommes |
Company “G “ | 2rd Bn | 103 hommes |
Company “E” | 2rd Bn | 100
hommes |
Company “H” | 2rd Bn | 18 hommes |
Anti Tank Company (120th) | 4 hommes |
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Company des Canons (120th) | 5
hommes |
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823 nd Tank Destroyer Bn | 8 hommes | |
230th Field Artillery Bn | 6 hommes |
Pendant leur séjour sur la colline 314 les hommes s’alimentèrent comme ils le purent avec des pommes de terre, du choux et des poulets. Des civils français qui vivaient sur la hauteur leur donnèrent un peu de lait mais cela fut très insuffisant pour soutenir les blessés.
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Récit sur une position HEROÏQUE
Pour le colonel Birks les facteurs essentiels de la victoire furent : le refus de la capitulation offerte par les allemands et l’efficacité de notre artillerie. Cela fut possible parce que les observateurs les Lts Robert.L.Weiss et Charles.A.Bartz étaient avec les unités sur la colline et purent suivre les mouvements de l’ennemi. Toutes les tentatives d’attaques des allemands rencontrèrent une riposte instantanée de nos armes. Les communications radio avec le quartier général furent constantes avec les Lts Joe Reaser commandant la Company « K » et Ralph Kerley commandant la Company »E ». Les communications avec le Headquarters se firent toute les 10 minutes de jour comme de nuit, et avec l’artillerie quand un feu urgent était nécessaire. Le Lt Reaser fit lui aussi un excellent travail en ajustant le feu de l’artillerie par l’intermédiaire du Cpt Ezekial Glaser le S3 du régiment qui donna les informations nécessaires à la Company des canons .
Le barrage routier qui était établi à l’abbaye Blanche a aussi été un facteur déterminant dans notre réussite il était constitué des unités suivantes :
1st Platoon
Company « F » ( Lt Tom.F.H.Andrew)
(120th )
1st
Platoon Company “A” (Lt Thomas Springfield)
823rd TD Bn
1st
Platoon AT Company (Lt Sidney Eichen) 120th
Le nombre d’hommes occupant cette position était de 150. Le Lt Andrew qui était le commandant du barrage routier estimait à au moins 60 véhicules ennemis détruis par son groupe, dont beaucoup avaient été mis hors de combats par les canons des Tanks Destroyer lui étant rattachés. Cinq routes convergeaient sur cette position une au Nord -Ouest, une au Nord-Est, une à l’Est, une au Sud-Est, et une autre au Sud celle-ci était l’itinéraire principal pour l’approvisionnement de la position. Le barrage routier s’étendait approximativement sur 200 mètres, l’ennemi approchait en force par le Nord-Est et le Nord-Ouest. Sur l’une des routes 24 véhicules ennemis de tous types avaient été frappés par les hommes du barrage qui de leurs positions leur avaient signés leurs arrêts de morts. La plus part des véhicules étaient détruits mais durant la nuit les allemands sont revenue en récupérer quelques uns . Durant la nuit du 8 au 9 Août l’ennemi réussissait à atteindre le poste de commandement du 2nd battalion et capturer tout son personnel ainsi que l’aumônier le Cpt Gunnar .J.Teilman .JR . et la moitié de la Company « C » du 105th Engineer. Dans la matinée, nous avons constaté que l’ennemi n’avait pas détruit les équipements et les véhicules situés dans le poste de commandement mais qu’il avait été obligé de disparaître avec les prisonniers quand une patrouille venu de l’arrière de son flanc gauche lui tomba dessus. Un allemand a été retrouvé mort à côté d’une roue de jeep en essayant, très certainement de conduire le véhicule. Six hommes de la Company « G » atteignaient la 35th Infantry division à Bion, après que leur platoon ai été envoyé au barrage routier au Sud de Mortain et qu’ils avaient été encerclé par les allemands supérieur en nombre.
Captain Reynold . C. Erichson
Le Captain Erichson commandait la Company “F”, il rapporta que le 2nd battalion se déplaça sur ses positions au carrefour des trois routes le 6 août. A trois heures du matin, les communications avec ses positions furent coupées, le feu faisait rage dans Mortain, suite aux bombardements de la veille. Après avoir envoyé un officier sur la position située au Sud de la ville, il fit un rapport à son commandant de battalion (Hardaway) pour avoir des instructions.
Depuis les allemands semblaient s’être infiltrés au Sud. Le Lieutenant colonel Hardaway et la Company « C » les rejetèrent. Le Captain Erichson avec un peloton grimpa sur la colline (HILL 314) pour maintenir le contact entre les Company « E » et « K ». Le temps ce matin était brumeux et sombre. Après avoir gagné les hauteurs, il se dirigea vers le Nord en empruntant une piste qui le conduisit sur une position de la Company « K ».
« Nous marchions tout droit sur trente allemands, mais nous ne pouvions les voir, à cause du brouillard. Mes éclaireurs étaient si prêts de nos ennemis, qu’ils auraient pu se toucher entre eux. Les allemands tirèrent sur nous avec des armes automatiques, je sautai par dessus une haie et tentai d’établir avec mon peloton une défense active ».
Le Captain Erichson se déplaça alors vers la Company « G » où il put appeler son commandant de battalion (Hardaway) pour l’informer de la situation. Pendant ce temps, les allemands rentraient en force par le Nord de la ville. Le Captain Erichson sous le feu de l’ennemi tentait de rejoindre le lieutenant colonel Hardaway, qui essayait lui même de joindre le haut de la colline avec les hommes de la Company « C ». Pendant qu’il procédait à cette mission, les allemands entraient dans la ville par trois côtés, si bien que la fuite n’était possible que par l’Est. Cela signifiait que le colonel Hardaway et ses hommes seraient forcés de monter sur la colline pour atteindre la position de la Company « G ». Cette position devenait intenable, à cause des coups directs de l’artillerie allemande. Finalement, tout le groupe se déplaça vers le Nord pour rejoindre la Company « K » qui occupait une position défensive. La défense de la colline était la suivante : la Company « K » au Nord ; la Company « C » au Sud et les restes de la Company « G » tenaient les positions à l’Est et à l’Ouest. Les Lieutenants Irby et Hagen deux membres du 2nd battalion annonçaient qu’à deux heures du matin, les allemands entraient dans la ville. A neuf heures, l’ennemi pénétra dans le bâtiment qui abritait le poste de commandement. Le groupe fit une tentative pour sortir et rejoindre les hommes en haut de la colline. Ils avaient parcouru environ quatre cents mètres quand le feu de l’ennemi les força à se réfugier dans une maison où à peu près vingt neuf hommes durent rester deux jours et trois nuits. Le matin du troisième jour, les allemands découvrirent la maison, défoncèrent la porte d’entrée et firent un prisonnier tandis que les autres faisaient une tentative pour rejoindre les hommes en haut de la colline.
Cependant, l’ennemi contrôlait tous les secteurs entre la ville et le sommet de la colline. Les allemands encerclaient les hommes qui malgré tout résistaient fortement, la plupart d’entre eux furent faits prisonniers dont le Lt Colonel Hardaway, le Major Simes ,Cpt Anthony , Lts Pike et Lee du 230th Field Artillery Bn. Les Lts Irby et Hagen, le Tec 5 Martin Murphy, T /Sgt Hodges réussirent a échapper aux allemands ainsi que deux hommes du Tank Destroyer Bn . Ils se cachèrent dans un champ de blé pendant une journée et durant la nuit ils s’approchèrent d’une grange qui servait d’hôpital aux allemands. L’ennemi soupçonna leur présence et fit sortir tous les patients de l’hôpital. Résultat aucun américain ne fut découvert nos deux hommes s’étaient cachés sous le plancher du bâtiment. Durant leur séjour les fugitifs avaient pu rassembler quelques carottes et radis d’un jardin tout proche. Le vendredi ils étaient devenus très affamés ils décidèrent de contacter un français qui travaillait sur le plancher du bâtiment. Il leur apporta de l’eau mais ne put leur obtenir de la nourriture. Les bombardements avaient été incessants dans le voisinage de l’hôpital mais le samedi matin une bombe au phosphore mit le feu à la grange. Les deux hommes décidèrent de tenter leur chance afin d’obtenir de la nourriture de l’hôpital. A leur première tentative ils réussirent à prendre deux bocaux de confiture, à la seconde un jambon cru six pains des bonbons et encore quatre bocaux de confiture. Le même jour à 11 heure une avant garde de soldats américains approchait de l’hôpital. Quand ils sortirent de leur repaire la première personne qu’ils rencontrèrent fut le Colonel Birks commandant le 120th d’Infantry qui marchait devant ses troupes.
Précision
du S/Sgt
Forrest.E .Hodges Co H par son fils Charles J’étais (S/Sgt Forrest.E.Hodges) dans un petit groupe à la base de la colline 314 proche de la petite chapelle. Des officiers consultaient une carte pour résoudre un problème. Je leur demandais s’ils voulaient que je recherche un peu plus haut sur la colline un périmetre de sécurité. L’un d’entre eux me dit qu’il reviendra à moi dans une minute. Peu de temps après, un allemand jeta une grenade à main sur eux et immédiatement après d’autres se jetèrent sur le groupe. Personnellement je me tenais un peu à l’écart de ce groupe et décidais de courrir plutôt que de me rendre. J’empruntais alors un petit chemin de terre battue et m’attendais à être , durant ma course , rejoint par les allemands. Je me heurtais à une haie et sautais par dessus . C’est à ce moment que je réalisais que d’autres camarades me suivaient. J’essayais de rester tranquille. Les allemands ne les virent pas s’échapper donc ne les poursuivirent pas. Après quelques minutes j’entendais des voix allemandes tout près de ma position . Je jetais un coup d’œil par-dessus la haie et aperçus deux allemands qui creusaient un trou à deux pas de la haie. Notre groupe se faufila vers un autre secteur et se cacha jusqu'à la tombée de la nuit. De là nous decidions de rejoindre la grande église qui se trouvait sur la route principale de la ville. Durant la nuit on se déplaça dans sa direction mais une fois en ville on s’aperçut qu’à chaque coin de rues étaient positionnés des groupes d’allemands qui discutaient entre eux. Malgrés tout on décida de poursuivre jusqu'à l’église. Dans l’obscurité nous progressions entre les groupes d’allemands sans se faire remarquer. Lorsque nous atteignions la rue principale un bâtiment était en feu, c’est à ce moment que les allemands nous aperçurent. Ils commencèrent à nous criéer dessus en nous chassant. Nous montons sur les cotés de la route et partons en courrant loin des allemands. Dans un endroit plus calme nous avons pu remplir nos casques d’eau pour le restant de la journée. De ce point on se dirigea vers la colline 314. Nous rentrons dans une grange et montons au grenier puis nous nous recouvrons de foin.Un peu plus tard un agriculteur français vint à plusieurs reprises à la grange pour prendre du foin pour ses vaches. Au cours d’un de ses voyages nous décidons de nous découvrir et nous nous retrouvons face à lui. Le pauvre homme en fut éffrayé. Nous essayons d’obtenir auprés de lui de la nourriture et de l’eau. Nous lui en sommes très reconnaissant . Depuis le grenier on pouvait apercevoir les lignes américaines qui avançaient vers la grange. Notre artillerie avait pris pour cible la ferme dont dépendait la grange. Un obus incendia la maison qui servait d’hôpital et qui se trouvait dans la même cour que la grange. Nous avons décidé que deux hommes partiraient à l’hôpital chercher de la nourriture . Je fus l’un d’eux . Nous trouvons un jambon cru que nous n’avons pas pu manger , les autres aliments que nous avions trouvé nous rendirent malades parce que nous n’avions pas manger depuis 6 jours. Plus tard les lignes américaines nous ont rejoint et nous avons pu reintégrer nos unités. S/Sgt Forrest E Hodges. |
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S/Sgt Forrest E Hodges
Forrest E Hodges
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Les hommes qui occupaient la colline 314 avaient creusé des trous pour se protéger de l’artillerie allemande provenant de l’Ouest de Mortain. Ils utilisaient le terrain qui était fortement incliné, ils purent se protéger derrière des rochers et à l’intérieur d’un sous bois très dense. Ils contrèrent tous les assauts des allemands avec leurs fusils, leurs grenades, leurs bazookas et leurs mitrailleuses. Les communications du régiment avec le headquarters du battalion se faisaient uniquement par radio. Pour leur part les allemands utilisaient toutes les armes qu’ils avaient a leur disposition, chars, artilleries, lance- flammes, fusils lance- grenades, mortiers, et armes automatiques tous types.Quand une attaque ne progressait pas ils envoyaient constamment des patrouilles. Nos hommes qui s’étaient enterrés ont tenu plusieurs heures avant de se faire relever par leurs camarades. Les blessés avaient été rassemblés au centre dans des tranchées creusées très profondément et la plupart des hommes qui étaient grièvement blessés endurèrent sans se plaindre du manque de soins. Il n’y avait pas de docteur sur la colline 314 et très peu de médicaments mais les infirmiers faisaient des miracles. Certains blessés mouraient par manque de soins et cette situation dura jusqu’au 12 Août. L’ennemi s’infiltrait dans Mortain principalement par le Sud-Est ses blindés approchaient eux par le Nord-Est. Les allemands empruntaient les chemins et les petites routes pour entrer dans Mortain contournant ainsi nos postes de contrôles sur les principaux axes routiers. Cependant ils étaient incapables de faire passer leurs blindés en force ce qui les conduisit malgré tous leurs efforts a l’échec. La confiance du colonel Birks commandant la colline 314 a été un élément important dans la victoire. L’ennemi devait contrôler la route principale qui desservait la mer et Avranches. Il employait tous les moyens pour contrôler Mortain et pour déloger les hommes de la colline 314. Il encerclait efficacement la position afin d’éliminer l’Abbaye Blanche. Nos barrages routiers empêchaient leurs blindés d’envahir nos positions à l’Ouest de la ville. Il leurs était nécessaire aussi d’envahir la position sur hill 285 au Nord-Ouest où le 1st battalion les rejeta .
Ville détruite après la bataille
L’héroïsme des hommes du 120th infantry combat team a Mortain est certainement un haut fait d’armes qui fut crucial pour la victoire finale. Si l’on avait accepté la capitulation offerte par les allemands nous aurions causé de grands retards dans le déroulement des plans américains. Le lieutenant Joe Reaser commandant la company « K » était secondé par les Lts Swenson ,Gossart , Richard H. Fite et Lustre. Les trois derniers officiers étaient arrivés au régiment le 5 Août et ont été affectés à la company « K » durant la nuit. Le 6 Août à 14 heure le lieutenant Reaser et sa company prenait ses positions sur la colline. Dans son rapport il cite « Tout était tranquille jusqu'à minuit ou des patrouilles allemandes attaquèrent nos positions aux armes automatiques et aux lance-flammes « Reaser croyait que les deux escouades du 1st platoon avaient été capturées. Jusqu'à l’aube les allemands avaient attaqué de tous cotés leur position faisant cinq blessés graves. Le lundi après midi le captain Erickson emmenait les company « G. F. C . et AT sur la position et réorganisait puis consolidait les lignes de défenses et de protections. Le Lt Reaser n’avait plus quitté le CP du 2rd battalion depuis 4 heure du matin. Toute la semaine l’infanterie et les blindés allemands ont essayé de prendre la position ; Les hommes étaient sous le feu presque en continu. Le Lt Reaser complimentait les observateurs de l’artillery pour leur excellent travail qui maintenait les allemands à distance. La company des canons détruisait six batteries ennemies. L’observateur de la company contactait par radio le CP qui relayait l’information jusqu’aux battery . Notre artillery était formidable elle lâchait ses obus tout autour de la position mais jamais à l’intérieur. Notre aviation aussi était très active mais il lui était arrivée de bombarder la position de la company « K » alors que le cible était à 200 mètres plus loin. Le Lt Reaser et ses hommes avaient tenu glorieusement la position mais il avait une sensation merveilleuse lorsque le 320th d’infantry prit contact avec la company « G » le 12 Août. Au paravent le 1st battalion du 119th d’infantry avait relevé sa company qui eut 3 tués et 23 blessés. Beaucoup de ses hommes avaient été fait prisonniers dés la première nuit. Le Lt Reaser raconte que la première troupe amicale qu’il aperçut sur la colline était conduite par le colonel Birks accompagné d’un Français. Le Lt Ronald .E .Woody commandant la company « G » annonçait que sa position avait été infiltrée le samedi 6 Août par l’Ouest et Sud Ouest. La company de commandement avait perdu le contact avec les hommes de la colline, leur poste de radio ne fonctionnait plus. Le lundi matin 8 Août sur les 212 hommes qui composaient la company il n’en restait que 100 mais malgré leur faible effectif ils luttèrent farouchement contre un ennemi très déterminé, supérieur en nombre et équipé de 88 mm. Il fallait se coucher sur le sol pour éviter les éclatements des arbres sous lesquels on avait pris position.
Les hommes devaient courir sur 150 mètres pour se mettre à l’abri les premiers couvraient les seconds et ceux qui ramenaient les blessés. Après avoir atteint le haut de la colline ils pouvaient rejoindre les lignes de la company « K » et effectuaient une patrouille vers la company « E » qui était située sur une autre colline au Sud-Est. Pendant la même période un 155 mm tirait sur la position empêchant ainsi le ravitaillement médical .
Dans la nuit du 6 Août le PFC Lloyd .E. Briese du CP du 2rd battalion s’est retrouvé isolé du platoon de l’AT pendant le combat. Armée d’un colt 45 et de trois chargeurs il rechercha sa route mais Mortain était plein d’allemands. Pendant deux jours et deux nuits il parcourut 11 miles et se réfugia dans un tunnel sous la route principale. Durant les nuits du mardi au samedi il tenta de sortir de son tunnel et dans les journées il essaya de regagner nos lignes mais un grand nombre d’allemands opéraient dans le secteur. Une meule de foin se trouvait tout prés de son refuge et il était effrayé à l’idée qu’il pourrait éternuer et ainsi révéler sa présence aux allemands. L’aviation Anglaise bombardait la route toute proche mettant le feu au foin et dispersait les allemands qui cherchaient un refuge. Durant cette période il se nourrissait de morceaux de sucre et de blé qu’il se procurait la nuit et trouva dans le tunnel un peu d’eau pour satisfaire sa soif. Le samedi matin des éléments de la 35th division passaient sur sa tête il dut attendre presque 1 heure avant d’entendre une voie américaine dans le tunnel.
Pendant l’action qui avait lieu sur la cote 285 le Lt Roy Lothner commandant la company « A » aperçut son chauffeur le PFC Mc Coy au loin à proximité d’une haie. Lothner l’appela plusieurs fois lui demandant de venir le rejoindre mais à chaque fois Mc Coy lui répondait qu’il ne pouvait pas car il était prisonnier, les allemands tirèrent sur le Lt Lothner .
Les jours à Mortain étaient sinistres mais occasionnellement il nous arrivait de rire, le GI a toujours même dans les pires situations un bon mot, un surnom, un gloussement à dire ou a faire. Dans le CP du régiment le Captain observateur Eugene .F.Kruger de la company des canons était resté des heures au téléphone guidant le feu de l’artillery sur leurs cibles. Le Cpt Kruger était habitué à faire tirer 3 fois 6 obus par battery l’appel était devenu si familier que le Captain fut surnommé « donné six Kruger ».Gare de Lison, d'où partirent les trains sanitaires.
Notes intéressant Mortain
Le Captain Marais officier chargé des affaires civiles rattaché au 120th d’infantry informe que 60 personnes étaient dans un hôpital de Mortain ils furent évacués par le 105th Medics lorsque nos troupes entrèrent en ville. Avant l’arrivée des américains (1st division) l’hôpital hébergeait 2000 allemands blessés .
Dans la région de Mortain est située une mine où beaucoup de français étaient venus se réfugier dont l’adjoint au maire de Mortain. Ils vivaient sur trois niveaux soit environ 100 pieds sous le sol que l’on atteignait à l’aide d’échelles en fer. Pendant cette semaine un enfant y était né. Lorsque le Captain Marais atteignit enfin ces gens ils accoururent vers lui en riant et pleurant beaucoup l’embrassaient sur les joues tandis que d’autres criaient vive la France vive l’Amérique.
Photo
prise le 16 Aout 1944
De gauche à droite :
Lieutenant : Irby.B.Willie, Blackstone, Virginia
Captain : Byrn.K.Delmont, Brookings, South Dakota
Captain : Erichson.C.Reynold, Miles, Iowa
Lieutenant : Hagen.B.Guy, Hixton, Wisconsin
Sergeant : Hodge.Forrest, Dade City, Florida
Carte IGN No 1415 . Saint Barthelemy 6 aout 1944 Entretien avec :
Colonel
M Johnson Commandant du
117th d’infantry
Major . Warren C Giles
S-2 , 117th Major
Raymond Hill S-3 , 117th
Lt
Colonel
Robert E Frankland Commandant 1st Bn 117th
Captain David
K Easlick S-3 , 1st
Bn 117th
Lt Quinton W Robb Cmdg
Wpns PL Co C (1ST Bn ) |
![]() |
Contre - attaque à Mortain 7 Août 1944 ( 1st Bn 117th Inf )
117th entre Avranche et Mortain, avec un prisonnier Allemand sur la jeep.
|
Le 6
août la
force du battalion était la suivante
800
hommes
Entretien
avec :
T /Sgt Irving Katzman 3rd
squad 1st platoon Co C 117th inf
S/Sgt Joseph H
Kelbba 2nd
squad 3rd
platoon Co C 117th
inf
1st
Lt Clinton W Robb Executive Officier 2nd platoon
Co C 117th
inf
Action de la
company C 117th inf
contre
attaque à Mortain 7
août 1944
Vauvillette quand a commencé l’assaut ennemi. Preslipski se procura un bazooka et mit hors de combat deux panzers qui circulaient le long de la route. Entre temps le 1st platoon à l’ouest de la grande route lui aussi tenait le coup malgré le passage des panzers sur leur position. Le Sergeant Katzman pensait que les allemands connaissaient au préalable leur position car ils allaient directement sur eux. Le Sergeant Norman Willis du 3rd squad étant à l’avant poste subit les premiers coups de deux panzers ; selon Norman Willis les 16 hommes qui accompagnaient les blinbés semblaient être en état d’ivresse. Le Sergeant Willis retira son groupe d’observation en tirant à travers les haies. Le Sergeant Berg faisait de même avec son 2nd squad mais perdait son second dans l’action. Le Sergeant Katzman était en communication avec son CP mais celui-ci paraissait paralysé. Le Lt Robb exhortait le CP du battalion de répondre. Robb dut partir rejoindre le CP pour demander au Lt Colonel Frankland un platoon supplémentaire pour renforcer la company C. Quand Robb revint dans son CP il apprit qu’un platoon (le 1st) avait été envoyé en renfort. Robb voulait partir à sa rencontre pour le mettre sur la bonne piste mais le commandant de la company le Captain Walther L Schoener lui dit de rester dans son CP car il avait déjà envoyé un guide. Robb était très inquiet pour sa compagnie car sur la route les panzers pouvaient à tout instant les isolés. Il voulait déplacer son CP et le restant de son platoon car les communications avec son battalion étaient maintenant coupées. Il attendait en comptant le nombre de panzers passant sur la route. L’infanterie ennemie arrivait environ 10 minutes plus tard accompagnée d’un panzer qui s’approchait dangereusement de l’abri. Le Lt Robb avait été trop long à se décider et quand un fantassin allemand parvenait dans le verger et approchait de l’abri le Lt Robb donna l’ordre au groupe de quitter le CP car il avait la sensation que l’ennemi l’avait repéré. Le Lt sautait par-dessus les haies voulant rejoindre le platoon de la company B en position le long de la piste. Au même moment le Sergeant Katzman depuis son réduit observait les unités sur
Vauvillette quand a commencé l’assaut ennemi. Preslipski se procura un bazooka et mit hors de combat deux panzers qui circulaient le long de la route. Entre temps le 1st platoon à l’ouest de la grande route lui aussi tenait le coup malgré le passage des panzers sur leur position. Le Sergeant Katzman pensait que les allemands connaissaient au préalable leur position car ils allaient directement sur eux. Le Sergeant Norman Willis du 3rd squad étant à l’avant poste subit les premiers coups de deux panzers ; selon Norman Willis les 16 hommes qui accompagnaient les blinbés semblaient être en état d’ivresse. Le Sergeant Willis retira son groupe d’observation en tirant à travers les haies. Le Sergeant Berg faisait de même avec son 2nd squad mais perdait son second dans l’action. Le Sergeant Katzman était en communication avec son CP mais celui-ci paraissait paralysé. Le Lt Robb exhortait le CP du battalion de répondre. Robb dut partir rejoindre le CP pour demander au Lt Colonel Frankland un platoon supplémentaire pour renforcer la company C. Quand Robb revint dans son CP il apprit qu’un platoon (le 1st) avait été envoyé en renfort. Robb voulait partir à sa rencontre pour le mettre sur la bonne piste mais le commandant de la company le Captain Walther L Schoener lui dit de rester dans son CP car il avait déjà envoyé un guide. Robb était très inquiet pour sa compagnie car sur la route les panzers pouvaient à tout instant les isolés. Il voulait déplacer son CP et le restant de son platoon car les communications avec son battalion étaient maintenant coupées. Il attendait en comptant le nombre de panzers passant sur la route. L’infanterie ennemie arrivait environ 10 minutes plus tard accompagnée d’un panzer qui s’approchait dangereusement de l’abri. Le Lt Robb avait été trop long à se décider et quand un fantassin allemand parvenait dans le verger et approchait de l’abri le Lt Robb donna l’ordre au groupe de quitter le CP car il avait la sensation que l’ennemi l’avait repéré. Le Lt sautait par-dessus les haies voulant rejoindre le platoon de la company B en position le long de la piste. Au même moment le Sergeant Katzman depuis son réduit observait les unités sur leurs nouvelles lignes. Quelques instants après que le Lt Robb ait quitté son CP le Captain Schoener, le Lt Robert Alday l’executive officier,le 1st Sergeant A C D Milner,l’opérateur radio et les messagers étaient fait prisonniers. Il était 8 heure. Robb avec le reste du 1st platoon de la company B tenait la position pendant encore presque 2 heures. Le secteur était devenu intenable quand l’aviation alliée était intervenue. Robb expliqua à ses hommes, ils devenaient très nerveux. Le régiment avait envoyé un messager avec des ordres mais il n’avait pas été entendu. Vers 10h30mn le Lt Robb faisait décrocher les deux platoons au pas de course en quatre colonnes en direction du CP du régiment. Le Pvt Carmello Stillittano avec son bazooka mit hors de combat une mitrailleuse ennemie. Une ligne de défense était montée sur la droite de la route jusqu’au CP du régiment. Le Sergeant Katzman avait pris le commandement du platoon . Pendant cette action le T/Sgt Devwey Lappin sera tué. (Lappin est enterré au cimetière de St James K . 7 . 3)
Vauvillette
quand a commencé l’assaut ennemi. Preslipski se
procura un bazooka et mit hors
de combat deux panzers qui circulaient le
long de la route. Entre temps le 1st platoon à
l’ouest de la grande route lui
aussi tenait le coup malgré le passage des panzers sur leur
position. Le
Sergeant Katzman pensait que les allemands connaissaient au
préalable leur
position car ils allaient directement sur eux. Le Sergeant Norman
Willis du 3rd
squad
étant à l’avant poste subit les
premiers coups de deux panzers ; selon Norman Willis les 16
hommes qui
accompagnaient les blinbés semblaient être en
état d’ivresse. Le Sergeant
Willis retira son groupe d’observation en tirant à
travers les haies. Le
Sergeant Berg faisait de même avec son 2nd
squad mais perdait son second dans l’action. Le Sergeant
Katzman était en
communication avec son CP mais celui-ci paraissait paralysé.
Le Lt Robb exhortait
le CP du battalion de répondre. Robb dut partir rejoindre le
CP pour demander
au Lt Colonel Frankland un platoon supplémentaire pour
renforcer la company C. Quand
Robb revint dans son CP il apprit qu’un platoon (le 1st)
avait été envoyé en
renfort. Robb voulait partir à sa rencontre pour le mettre
sur la bonne piste
mais le commandant de la company le Captain Walther L Schoener lui dit
de
rester dans son CP car il avait déjà
envoyé un guide. Robb était très
inquiet
pour sa compagnie car sur la route les panzers pouvaient à
tout instant les
isolés. Il voulait déplacer son CP et le restant
de son platoon car les
communications avec son battalion étaient maintenant
coupées. Il attendait en
comptant le nombre de panzers passant sur la route.
L’infanterie ennemie arrivait
environ 10 minutes plus tard accompagnée d’un
panzer qui s’approchait
dangereusement de l’abri. Le Lt Robb avait
été trop long à se décider
et quand
un fantassin allemand parvenait dans le verger et approchait de
l’abri le Lt
Robb donna l’ordre au groupe de quitter le CP car il avait la
sensation que
l’ennemi l’avait repéré. Le
Lt sautait par-dessus les haies voulant rejoindre
le platoon de la company B en position le long de la piste. Au
même moment le
Sergeant Katzman depuis son réduit observait les
unités sur leurs nouvelles
lignes. Quelques instants après que le Lt Robb ait quitté son CP le
Captain Schoener, le Lt
Robert
Alday l’executive officier,le 1st Sergeant A C
D Milner,l’opérateur radio et les
messagers étaient fait prisonniers. Il
était 8 heure. Robb
avec le reste du 1st
platoon de la company B tenait la position pendant encore presque 2
heures. Le
secteur était devenu intenable quand l’aviation
alliée était
intervenue. Robb expliqua
à ses
hommes, ils devenaient très nerveux. Le
régiment avait envoyé un messager avec des ordres
mais il n’avait pas
été entendu. Vers 10h30mn le Lt Robb
faisait décrocher les deux platoons au pas de course en
quatre colonnes en
direction du CP du régiment. Le Pvt Carmello Stillittano
avec son bazooka mit hors
de combat une mitrailleuse ennemie. Une
ligne de défense était montée sur la
droite de la route jusqu’au CP du
régiment. Le Sergeant Katzman avait pris le commandement du
platoon .
Pendant cette action le T/Sgt Devwey Lappin sera tué.
(Lappin est enterré au
cimetière de St James K . 7 . 3)
Rolland
Ruppenthal
Déblaiment des rues de Mortain par la companie C du 105th Engeeners.
|
Que sont’ils devenus après la bataille de Mortain
Avant | Après |
Lt Joseph .C .Reaser :120th Cie K surnommé "Indian Joe" | Capt Joseph .C . Reaser :DSC.SS.BS.CdeG. Blessé le 15/01/45 à Thiremon, côte 551 |
Lt Robert .L. Weiss :observateur 230th FA | 1Lt Robert .L. Weiss :SS.CdeG |
1Lt Charles.A.Bartz :observateur 230th FA | Décédé le 31 /10/1944 |
Lt Ralph.A.Kerley :120th Cie E | Major/ lt Colonel Ralph.A.Kerley .DSC.SS.BS.OLC.CdeG |
Colonel Hammond.D.Birk Cdt 120th | Colonel Hammond.D.Birk mute a la 9th ID . SS |
Captain Ezekial.L.Glazer S3 120th | Major
Ezekial.L.Glazer . BS.OLC |
Lt Tom .E.H.Andrew 120th | 1Lt Tom .E.H.Andrew . SS |
Lt Thomas Springfield 823rd TD Bn | 1Lt Thomas Springfield .SS.OLC. |
Lt Sidney Eichen AT Cie 120th | 1Lt Sidney Eichen .BS |
Captain Gunnar.J.Teilman Jr 120th | Captain Gunnar .J.Teilman Jr . SS |
Captain Reynold.C. Erichson 120th Cie F | Major
Reynold.C.Erichson .DSC.BS.CdeG |
Lt Colonel Eads.G.Hardaway Cdt 2 Bn 120th | Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne.
SS |
Lt Willie.B.Irby 120th | Captain Willie.B.Irby . SS.BS |
Lt Guy.B.Hagen 120th | 1Lt BS.OLC |
Major Gardmer .M. Simes 120th | Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne. SS |
Captain Anthony Edward | Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne. ? |
Lt Herbert .M. Pike 120th | Prisonnier à Oflag 64 Sclubin en Pologne. |
Lt Clarence .J. Lee 120th | BS |
Sgt William.L.Wingate Cie G 120TH | S/sgt William.L.Wingate .BS |
Tec/5 Martin Murphy | ? |
T/Sgt Forrest Hodges | S/sgt Forrest Hodges |
Lt Swengon Cie K 120TH | ? |
Lt Thomas.E. Gossart Cie K 120th | 1Lt
Thomas.E.Gossart .SS |
Lt Richard .H.Fite Cie K 120TH | Décédé le 28/08/1944 |
Lt Lustre Cie K 120th | ? |
Lt Ronald.E.Woody Cie G 120th | Captain Ronald.E.Woody .DSC.BS.CdeC |
Pfc Lloyd.E.Briese 2Bn 120th | Pfc Lloyd.E.Briese . BS |
Lt Roy Lothner 1st Bn Cie A 120TH | ? |
Pfc Orville.L.Mc Coy 1st Bn Cie A.120th | Cpl
Orville.L.Mc Coy .BS |
Captain Eugene.F.Kruger 120th | Captain Eugene.F.Kruger .BS |
Captain Marais 120th | ? |
Colonel James.W.Lockett 117th | Colonel James.W.Lockett .SS |
Pfc Joe.O.Shipley 120th | Pfc Joe.O.Shipley .SS.CdeG |
Captain Layton.C.Tyner 120th | Bléssé par un typhon. |
Major James.J.Bynum | Décédé le 7/08/1944 |
WOJG Percy.E.Dempsey 120th | WOJG Percy.E.Dempsey BS.OLC |
Lt Elmer.C.Rohmiller Cie E 120th | 1Lt Elmer.C.Rohmiller .SS.BS |
BS : Bronze Star medal SS : Silver Star medal C de G : Croix de Guerre DSC : Distinguished Service Cross OLC : Oak Leaf Cluster
En 1945, le 2nd Battalion reçoit du président ROOSEVELT l’ « Unit Distinguished Citation ».
Mortain :
Le monument de la « Old Hickory »
En 1984, l’association des vétérans de la 30th érige et dédie un monument sur la « côte 314 » en hommage à ceux qui ont perdu la vie à cette endroit là.
En 1994, sur décisions américaine, Mortain devient ville commémorative.
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