CAPTAIN C. ARN 119th IR «FOX» COMPANY |
La 79th division luttait dur pour maintenir une tête de pont
sur la seine à Mantes Gassicourt. Les hauteurs sur la rive droite donnaient un
avantage certain aux défenseurs allemands. Le 27 août la Old hickory arriva
pour assister la 79th division et
reprit
le secteur à l’Est de la tête de pont. Les 117th et
120th traversèrent la seine. Le 119th progressa au Nord Est le
long du fleuve mais fut attaqué par des
mortiers lourds il riposta aussitôt. Une bataille enragée
de trois jours avait
eu lieu autour de la tête de pont avec la FOX company au milieu.
Nos pertes
étaient lourdes , elles nous obligeaient
à de nombreux réajustements de personnel dans les platoons. Très fréquemment les sergeants étaient amenés à avoir de
considérables responsabilités. Si l’ennemi avait été plus fort nous aurions pu
avoir d’autres renforts, mais les connaissant bien pour avoir déjà
été confronté à eux nous réussissons à contrarier leurs actions. Une
partie de nos prisonniers de guerre allemands provenait de la luftwaffe mais
ils combattaient en tant qu’infanterie. Leur explication était : la luftwaffe avait été anéantie. Nous
éclaircissons enfin la situation jusqu'à la seine et continuons notre avancée
au Nord Est. Nous prenons au passage la ville de Pontoise. Apres avoir
éclairci la vallée de la seine un de nos sergeant emprunta des jumelles de
service monta sur le toit d’une grange
et nous hurla qu’il apercevait la tour Eiffel. Paris était à plusieurs miles
en amont au Sud Est de notre position . Je ne sus jamais si ce luron disait la
vérité mais il est un fait que nous n’en avions jamais été aussi près depuis bien des semaines. La FOX company prit la direction du Nord sur la frontière
Belge à plus de 100 miles. Pendant une halte sur une hauteur qui dominait la
vallée de l’oise l’artillerie nous envoya un observateur. Nous avions une vue
parfaite, quand soudain une douzaine de P 38 surgissaient de l’Ouest et
attaquaient un convoi allemand plus loin sur la route. La pénurie d’essence
faisait défaut aux allemands et ils
durent faire tirer leur équipement lourd par des chevaux. Les mitrailleuses de
50 mm, des avions déchiraient les hommes et les chevaux. Nous pensions que nous
avions beaucoup de chance et on imaginait : si les avions avaient été de
la luftwaffe et que le convoi avait été la company ’F’. Après l’attaque des P 38
l’observateur me prêta ses puissantes jumelles qui me permirent de voir un
soldat allemand qui rampait autour d’une meule de foin. D’après ses mouvements
il cherchait certainement à se soulager il déboucla sa ceinture et baissa son
pantalon. L’Observateur utilisa sa radio et donna les coordonnées du soldat
allemand à sa batterie. On entendit le départ des 105 mm et les impacts au
delà de la meule. l’Observateur rappela
sa batterie pour une correction du tir tandis que l’infortuné
kraut souleva simplement la tête. La seconde salve était
trop courte mais plus proche. Après une autre
correction un coup direct frappait la meule de foin qui fut
soufflée. L’Observateur aperçut au loin le soldat
allemand s’éloigner
tranquillement comme s’ il ne s’était
rien passé. Le prochain objectif de la division était la ville de Cambrai à 30
miles au sud de la frontière Belge.
Captain Edward C. Arn
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